L'Iran en deuil : Raisi péri dans un accident d'hélicoptère - acte de sabotage ?
Les principaux points clés :
- Le 19 mai 2024, le président iranien Ebrahim Raisi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ont été tués dans un accident d’hélicoptère près de Varzaqan.
- Sept autres passagers, dont le gouverneur général de la province d’Azerbaïdjan oriental et le représentant du guide suprême, sont également morts.
- Mohammad Mokhber, vice-président, a été nommé président par intérim.
- L’accident a suscité des spéculations sur une possible implication étrangère.
- Cet incident survient dans un contexte de fortes tensions entre l’Iran et l’Occident, ainsi qu’Israël.
- Raisi était considéré comme un successeur potentiel du guide suprême Ali Khamenei, âgé de 85 ans.
- Des précédents d’assassinats de hauts responsables iraniens, tels que le général Qasem Soleimani et le scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, renforcent les suspicions d’un acte intentionnel.
Le 19 mai 2024, le président iranien Ebrahim Raisi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ont perdu la vie dans un accident d’hélicoptère près de la ville de Varzaqan. Outre ces deux personnalités politiques de premier plan, sept autres passagers ont péri, incluant Malek Rahmati, gouverneur général de la province d’Azerbaïdjan oriental, et Mohammad Ali Ale-Hashem, représentant du guide suprême dans cette même province. Initialement rapporté comme un atterrissage forcé, l’accident s’est avéré être bien plus dévastateur, avec l’hélicoptère entièrement calciné.
Un nouveau leadership
Suite à cet incident, Mohammad Mokhber, vice-président, a pris la relève en tant que président par intérim. Cette transition place Mokhber dans une position de pouvoir considérable, juste en dessous du guide suprême, Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989.
La mort de Raisi a engendré une vague de spéculations sur une éventuelle implication étrangère, notamment compte tenu des nombreux assassinats de figures politiques et militaires iraniennes au cours des cinq dernières années, souvent attribués à des ennemis occidentaux ou à Israël.
Un contexte de tensions croissantes
Cet accident survient à un moment de tensions particulièrement élevées entre l’Iran, l’Occident et Israël, seulement un mois après des échanges de frappes aériennes et de missiles entre les forces iraniennes et israéliennes. La perte de Raisi est l’une des plus marquantes depuis l’assassinat du général Qasem Soleimani, le plus haut responsable militaire du pays, tué lors d’une frappe de drone de la CIA le 4 janvier 2020. La coopération israélienne avait été cruciale dans cette opération américaine.
Spéculations d’un assassinat
Des rumeurs d’assassinat entourent la mort du président Raisi, en raison de l’arrivée inhabituelle d’un avion C-130 de l’US Air Force en Azerbaïdjan, coïncidant avec le départ de Raisi.
Certains suggèrent que des techniques de guerre électronique pourraient avoir été employées pour provoquer le crash. L’hélicoptère Bell 212, d’origine américaine et acquis par l’Iran dans les années 1970, est bien connu du Pentagone, ce qui alimente les suspicions. Cependant, aucune accusation officielle n’a été formulée par l’Iran, laissant les circonstances du crash encore floues.
Implications pour la succession
La mort de Raisi est particulièrement significative dans le contexte des discussions sur la succession d’Ali Khamenei, âgé de 85 ans. Raisi était perçu comme le candidat principal pour prendre la relève, à l’image de Khamenei qui avait lui-même servi comme président avant de devenir guide suprême.
Ce décès, associé à la disparition de figures clés comme Soleimani, pourrait ébranler profondément la direction iranienne et ouvrir la voie à des leaders aux tendances politiques plus favorables aux intérêts occidentaux.
Parallèles historiques
La situation rappelle les dernières années de l’Union soviétique, où la mort de nombreux dirigeants avait facilité l’émergence d’une nouvelle élite plus encline aux intérêts des adversaires occidentaux. La disparition de Raisi, succédant à celle de Soleimani, pourrait avoir des répercussions similaires pour l’Iran, en affectant la stabilité de son leadership.
Commentaires
Enregistrer un commentaire