F-35 : un cauchemar pour les Marines, des défauts de qualité inacceptables
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Comme d’habitude, le F-35 fait la une des médias spécialisés, non pour sa performance dans le ciel, mais pour ses défauts toujours plus nombreux sans oublier une production qui est rachitique. Entre cercueil volant et gouffre financier colossal, le F-35 continue d’être le fiasco du complexe militaro-industriel américain.
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L’agence de gestion des contrats de défense du Pentagone a rapporté que les avions de combat F-35 de cinquième génération produits par Lockheed Martin continuent de souffrir de défauts excessifs lorsqu’ils sont livrés à leurs clients, ce qui a un impact sur les performances de l’avion, notamment sur son taux de préparation au vol.
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Les clients militaires, principalement récemment le Corps des Marines des États-Unis, “nous disent encore que trop de défauts d’assurance qualité s’échappent sur le terrain“, ce qui constitue “un problème pour la communauté des utilisateurs et une préoccupation majeure ayant un impact négatif” sur la préparation, a observé l’agence.
Il a en outre souligné que “les pénuries de pièces continuent de provoquer des inefficacités de production“, entraînant des “retards pour de nombreux avions”. Même si la production de F-35 augmente, les taux de “rejet, retouche et défauts” en usine “continuent de limiter l’efficacité de la production pendant l’assemblage” en raison du “roulement de main d’œuvre et de certains fournisseurs peu performants”.
Chaine de montage du F-35
La Marine ayant récemment exprimé des inquiétudes particulières concernant les problèmes de l’avion, le bureau du programme F-35 du Pentagone a déclaré qu’il travaillait avec Lockheed Martin pour “surveiller en permanence l’assurance qualité et répondre activement à toutes les préoccupations identifiées”. Le bureau “s’efforce également de comprendre et d’atténuer” les préoccupations du Corps des Marines.
Bien que le programme F-35 se soit révélé parmi les plus problématiques de l’histoire américaine, le fait que les installations de production de l’avion dépassent la capacité de celles de toutes les autres classes de chasseurs occidentaux réunies et qu’aucun autre chasseur compatible avec l’OTAN doté de capacités post-quatrième génération n’a été produit depuis plus d’une décennie, cela signifie que le Pentagone n’a que peu d’alternatives à la poursuite du programme.
Les problèmes liés aux taux de disponibilité ont suscité des critiques particulières ces derniers mois, un nombre croissant de législateurs à la Chambre des représentants ayant fait part de leurs inquiétudes quant à la capacité du Bureau du programme conjoint F-35 à améliorer les performances de l’avion à cet égard.
Le président du sous-comité des services armés de la Chambre des représentants chargé des forces tactiques aériennes et terrestres, Rob Wittman, a par exemple souligné le 29 septembre que les problèmes liés à l’avion étaient “profondément préoccupants” et qu'”il y a beaucoup d’attentes sur l’avion et il y a quelques lacunes par rapport à ce qui a été promis et à ce qui est livré”. “C’est un nouvel avion, alors pourquoi n’est-il terminé qu’à 55% ?“, a-t-il déclaré à propos de ses faibles taux de disponibilité, ajoutant : “On penserait que sur une nouvelle ligne de production… vous sauriez assez rapidement quels sont vos modèles de maintenance et de réparation. Mais toutes ces choses semblent manquer. On est davantage en mode : il suffit de retirer l’avion de la chaîne de montage et de laisser ensuite l’armée de l’air se débrouiller seule.
Les problèmes avec le F-35 sont loin d’être limités à ses taux de disponibilité, un exemple récent notable étant les conclusions d’une enquête de l’US Air Force publiée en juin montrant qu’un F-35 a été détruit lors d’un accident survenu à la base aérienne Hill dans l’Utah. le 19 octobre 2022, s’est écrasé en raison d’un problème logiciel.
Cela a empêché le pilote d’interrompre sa séquence d’atterrissage car il a cessé de répondre et s’est fortement incliné vers la gauche. La Belgique a notamment refusé en août les livraisons du premier aux chasseurs furtifs F-35A après les avoir jugés “techniquement insatisfaisants” et exigeant des améliorations logicielles supplémentaires avant de répondre aux normes de son armée de l’air, tandis que d’autres clients comme la Corée du Sud ont eu de sérieux problèmes avec l’avion et ses nombreux défauts de performances.
De nouvelles informations sur les défauts du moteur F135 du chasseur en 2023 ont montré qu’il a entraîné une indisponibilité des chasseurs à un taux 600 % supérieur à celui des chasseurs de quatrième génération de l’US Air Force, tout en coûtant également des dizaines de milliards de dollars en coûts opérationnels supplémentaires en raison de son insuffisance.
Le F-35 continuera néanmoins à être de plus en plus utilisé par l’armée américaine et un nombre croissant de ses partenaires de sécurité, d’autant plus que la Chine développe rapidement sa propre flotte de chasseurs de cinquième génération avec les programmes J-20 et FC-31 qui ont des avantages de performance très significatifs par rapport à tous les autres chasseurs des flottes américaines et alliées.
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