Israël perd sa base de Meron sous les missiles du Hezbollah
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En représailles à l’assassinat d’un dirigeant du Hamas à Beyrouth, le Hezbollah a ciblé avec 62 missiles la base de Meron, qui contrôle et surveille l’espace aérien au nord d’Israël.
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Le Hezbollah a lancé le 6 janvier une attaque de missiles réussie contre une importante base de surveillance aérienne israélienne située près de la frontière libanaise. L’attaque, qui a fait des victimes et des dégâts selon l’armée israélienne, serait une riposte à l’assassinat par Israël du numéro deux du Hamas, Saleh Al Arouri, à Beyrouth le 2 janvier.
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La base visée par le Hezbollah se trouve au sommet du mont Meron, le point culminant contrôlé par Israël à l’exception du plateau du Golan syrien occupé. Elle abrite une station radar et un dispositif de surveillance qui servent à intercepter les communications au Liban et en Syrie et à diriger les avions militaires israéliens pour des opérations contre ces deux pays. Le Hezbollah a affirmé avoir tiré 62 missiles de différents types contre la base de Meron, qu’il a qualifiée de “seul centre d’administration, de contrôle et de surveillance aérienne dans le nord de l’entité usurpatrice [Israël]“.
L’attaque du Hezbollah intervient également après l’assassinat par Israël du général iranien Seyed Razi Mousavi dans une frappe de précision en Syrie le 25 décembre, pour lequel l’Iran a promis de se venger. Malgré des différences idéologiques importantes, le Hezbollah et le Hamas sont des partenaires stratégiques proches et coopèrent étroitement contre ce qu’ils perçoivent comme un ennemi commun en Israël. Le Hezbollah ne dispose pas d’une présence militaire significative à Beyrouth, où ses forces sont principalement concentrées dans le sud du Liban, ce qui signifie qu’Al Arouri n’était pas considéré comme étant sous sa protection.
L’attaque d’une installation militaire israélienne clé rappelle la réaction de l’Iran il y a quatre ans à l’assassinat par les États-Unis du chef des Gardiens de la révolution, le général Qasem Soleimani, le 2 janvier 2020, auquel il avait répondu par des frappes de missiles contre des installations américaines en Irak, faisant plus de 100 victimes.
Le Hezbollah est considéré comme la seule force militaire à avoir vaincu Israël dans une guerre dans l’histoire du pays, et s’est montré très efficace à la fois dans un conflit d’un mois avec Israël en 2006 et dans la décennie suivante en combattant des groupes insurgés en Syrie qui étaient soutenus par Israël, la Turquie et plusieurs pays occidentaux.
Le groupe armé s’est affronté avec les forces israéliennes à la frontière depuis début octobre, lançant notamment fin décembre des frappes pour réduire les défenses aériennes israéliennes, mais il s’était auparavant abstenu de prendre des mesures d’escalade comme frapper des bases importantes et avait plutôt ciblé des concentrations de personnel près de la frontière.
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