Les abeilles et les fourmis donnent des indices sur le suicide chez les humains


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  • Est-ce que le suicide chez les humains s’inspire des comportements de sacrifice personnel qu’on peut voir chez des fourmis et des abeilles ?


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    Une théorie sur les liens entre le suicide chez les humains et le comportement du sacrifice personnel chez les abeilles et les fourmis

    Des chercheurs tentent de répondre à cette question. Thomas Joiner dirige une équipe de chercheurs pour examiner la connaissance scientifique pour créer des parallèles entre le suicide chez les humains et des comportements du sacrifice personnel dans des espèces de type colonie ou eusociale tels que les crevettes, les rats-taupes ou les insectes. Selon Joiner, le fait de trouver un lien possible entre le suicide chez les humains et les animaux n’est pas seulement fascinants, mais cela permettrait de traiter ce problème.

    Dans un papier récemment publié dans la revue Psychological Review (PDF), les chercheurs avancent la théorie que les humains montrent les caractéristiques des espèces eusociales telles que le soin coopératif pour les jeunes ou l’utilisation de la division du travail pour la survie. Les humains sont des espèces eusociales et c’est un bon point de départ selon Joiner. Cela suggère un trait commun dans la personnalité incluant les comportements du sacrifice personnel.

    Le suicide chez les abeilles et les fourmis se fait dans une mode adaptative. Il serait pertinent, pour la survie, que certains individus se sacrifient pour la survie de leurs gènes avec leurs proches et leurs descendants. Mais quand les chercheurs ont étudié le suicide humain dans la période moderne, ils ont trouvé que cette forme de suicide est une anomalie dans la notion de sacrifice personnel. Selon Joiner, la forme actuelle du suicide semble être très mal adaptée et psychopathologique. Au fil du temps, l’espèce humaine a déformé le concept de sacrifice personnel qu’on trouve dans d’autres espèces eusociales.

    L’objectif de la recherche est de trouver le trouble au niveau cérébral qui permet de démystifier le phénomène du suicide et d’améliorer les préventions. Si le lien existe entre le suicide chez les insectes et les humains, et qu’on trouve un circuit au niveau neuropsychique et neurochimique, alors on pourrait découvrir la même chose dans le circuit du cerveau humain.

    La théorie est très hypothétique, mais on doit tout tenter pour faire baisser le taux de suicide qui atteint des niveaux effarants ces dernières années, notamment chez les jeunes.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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