Une diversité remarquable des ptérosaures jusqu’à leur extinction


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  • Des fossiles de 6 nouvelles espèces de ptérosaures ont été découverts par une équipe de chercheurs dirigée par le Milner Center for Evolution de l’Université de Bath en révélant que cette lignée s’est éteinte brusquement. Une analyse des fossiles, publiée dans la revue PLOS Biology, montre que contrairement aux études précédentes, il existait encore une diversité remarquable parmi les ptérosaures jusqu’à leur extinction.


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    Ce sont quelques-uns des fossiles de ptérosaures marocains de l'étude. En haut : la mandibule (mâchoire inférieure) d'Alcione elainus, un petit ptérosaure. En bas: partie du cubitus (os de l'avant-bras) d'un ptérosaure géant provisoirement identifié comme Arambourgiania. Notez les différentes échelles. La mandibule mesure moins de 20 cm de long tandis que l'ulna mesure plus de 40 cm de long. Arambourgiania aurait eu une envergure plus de 3 fois de celle d'Alcione.
    Ce sont quelques-uns des fossiles de ptérosaures marocains de l'étude. En haut : la mandibule (mâchoire inférieure) d'Alcione elainus, un petit ptérosaure. En bas: partie du cubitus (os de l'avant-bras) d'un ptérosaure géant provisoirement identifié comme Arambourgiania. Notez les différentes échelles. La mandibule mesure moins de 20 cm de long tandis que l'ulna mesure plus de 40 cm de long. Arambourgiania aurait eu une envergure plus de 3 fois de celle d'Alcione.

    Les ptérosaures, des reptiles préhistoriques populairement connus sous le nom de ptérodactyles, étaient des cousins volants des dinosaures. Montés sur des ailes de peau soutenues par une ossature unique, les ptérosaures étaient les plus gros animaux dotés d’une capacité de vol.1

    6 nouvelles espèces de ptérosaures au Maroc

    On pensait auparavant que les ptérosaures étaient en déclin avant l’extinction de masse à la fin du Crétacé, causée par un impact d’astéroïde il y a 66 millions d’années. Cependant, des centaines de nouveaux fossiles de la fin du Crétacé, découverts dans des sites au nord du Maroc, montrent que la région a supporté 7 espèces de ptérosaures provenant de 3 familles différentes. On pensait que la rareté des fossiles de ptérosaures à la fin de l’ère des dinosaures signifiait qu’ils s’éteignaient lentement. Mais la nouvelle étude montre que les données ont été faussement biaisées par la pénurie de fossiles et que les ptérosaures à cette époque étaient en réalité beaucoup plus diversifiés que prévu.

    Les nouveaux ptérosaures ont une envergure d’un peu plus de 2 mètres à 10 mètres (presque 6 fois plus gros que le plus grand oiseau vivant) et pèsent jusqu’à 200 kg. Les fossiles datent d’il y a un peu plus de 66 millions d’années, à la toute fin du Crétacé, faisant de ces ptérosaures parmi les derniers de leur genre sur Terre. En plus de la diversité des tailles, les auteurs ont également pu montrer que l’espèce différait significativement de la forme et de la taille de certaines parties de son corps (telles que la forme du bec, la longueur du cou et les proportions des ailes).

    Des os trop fragiles pour la fossilisation

    Le Dr Nick Longrich du Centre Milner pour l’Évolution et du Département de Biologie et de Biochimie de l’Université de Bath et auteur principal de l’étude, a déclaré : Pour devenir si grands et capables de voler, les ptérosaures ont développé des squelettes incroyablement légers avec des os réduits à des tubes creux à parois minces comme le cadre d’un vélo de course en fibre de carbone. Mais malheureusement, cela signifie aussi que ces os sont fragiles et qu’ils ne survivent pas la fossilisation.

    Ce sont quelques-uns des fossiles de ptérosaures marocains de l'étude. En haut : la mandibule (mâchoire inférieure) d'Alcione elainus, un petit ptérosaure. En bas: partie du cubitus (os de l'avant-bras) d'un ptérosaure géant provisoirement identifié comme Arambourgiania. Notez les différentes échelles. La mandibule mesure moins de 20 cm de long tandis que l'ulna mesure plus de 40 cm de long. Arambourgiania aurait eu une envergure plus de 3 fois de celle d'Alcione.

    Ce sont quelques-uns des fossiles de ptérosaures marocains de l’étude.
    En haut : la mandibule (mâchoire inférieure) d’Alcione elainus, un petit ptérosaure.
    En bas: partie du cubitus (os de l’avant-bras) d’un ptérosaure géant provisoirement identifié comme Arambourgiania.
    Notez les différentes échelles. La mandibule mesure moins de 20 cm de long tandis que l’ulna mesure plus de 40 cm de long. Arambourgiania aurait eu une envergure plus de 3 fois de celle d’Alcione.

    Longrich est fasciné par les ptérosaures et en tant qu’étudiant universitaire, il avait rêvé de les étudier. Des années plus tard au Maroc, il a trébuché sur un seul petit os mêlé à du poisson fossile déterré dans une mine de phosphate. Je me suis souvenu de l’Illustrated Encyclopedia of Pterosaurs, un livre que j’avais pratiquement mémorisé en tant qu’étudiant de premier cycle et j’ai pensé que c’était un nyctosaure.

    On pensait que les Nyctosaures, une famille de petits ptérosaures n’a pas survécu jusqu’à la fin du Crétacé. Sur une intuition, il a cherché plus de ptérosaures et il a trouvé plus d’espèces en incluant Tethydraco, un membre des ptéranodontides, une lignée qu’on pensait disparue depuis 15 millions d’années. En plus de l’espèce unique précédemment trouvée dans la région, le chercheur a découvert 6 espèces supplémentaires de ptérosaures.

    Les ptérosaures ont régné sur les cieux et les mers

    Co-auteur de l’étude, le professeur David Martill de l’Université de Portsmouth a déclaré : Des découvertes passionnantes sont faites tout le temps et parfois le plus petit des os peut radicalement changer notre perception de l’histoire de la vie sur Terre. Le Dr Brian Andres, chercheur associé à l’Université du Texas à Austin, également co-auteur de l’étude, a ajouté : Les fossiles marocains racontent le dernier chapitre de l’histoire des ptérosaures et ils nous disent que les ptérosaures dominaient les cieux et la mer, comme ils l’ont fait sur les 150 millions d’années précédentes.

    Le Professeur Nour-Eddine Jalil, paléontologue marocain du Muséum national d’Histoire naturelle de France a commenté : C’est une fabuleuse découverte des ptérosaures du Maroc et ils nous racontent leur incroyable diversité alors que nous les croyions en déclin. Les phosphates marocains ont ouvert une fenêtre essentielle sur un moment important dans l’histoire de la Terre qui a précédé le cataclysme qui a balayé, entre autres, les dinosaures et les reptiles marins.

    Sources

    1.
    Late Maastrichtian pterosaurs from North Africa and mass extinction of Pterosauria at the Cretaceous-Paleogene boundary. PLOS Biology. 10.1371/journal.pbio.2001663″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.2001663. Published March 13, 2018. Accessed March 13, 2018.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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