The Flash : un éclair sans éclat
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The Flash a plongé le cinéma dans le noir par sa médiocrité, le vide abyssal de ses acteurs et une réalisation digne du caniveau.
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Le 16 juin 2023, les salles obscures ont accueilli le dernier-né de l’univers cinématographique DC : The Flash, réalisé par Andy Muschietti et porté par Ezra Miller dans le rôle-titre. Adapté du comics éponyme, le film suit les aventures de Barry Allen, un jeune homme doté d’une vitesse surhumaine, qui décide de remonter le temps pour sauver sa mère assassinée. Mais son geste va bouleverser l’ordre du monde et le plonger dans une réalité alternative où les super-héros n’existent pas et où le général Zod menace de détruire la planète. Pour rétablir l’équilibre, Barry devra s’allier à un Batman vieillissant et à un Kryptonien emprisonné, qui n’est pas celui qu’il croit.
Sur le papier, le scénario avait de quoi séduire les fans du genre et les amateurs de science-fiction. Mais à l’écran, le résultat est décevant, voire navrant. The Flash est un film qui manque cruellement de punch, de cohérence et d’originalité. Il se contente de reprendre les codes éculés des films de super-héros, sans jamais les renouveler ni les subvertir. Les scènes d’action sont brouillonnes et répétitives, les effets spéciaux sont datés et peu crédibles, les dialogues sont plats et convenus. Le film ne parvient pas à créer une véritable tension dramatique ni à susciter l’émotion du spectateur, qui reste indifférent au sort des personnages.
Ces derniers sont d’ailleurs peu attachants et mal développés. Ezra Miller peine à donner de la profondeur et du charisme à son personnage de Flash, qui apparaît comme un adolescent immature et irresponsable, plus agaçant qu’amusant. Ben Affleck et Michael Keaton se partagent le rôle de Batman, mais aucun des deux n’arrive à convaincre dans la peau du chevalier noir. Le premier est trop fade et effacé, le second est trop caricatural et cabotin. Quant à Sasha Calle, qui incarne Supergirl, elle est totalement transparente et inutile à l’intrigue. Le seul qui tire son épingle du jeu est Michael Shannon, qui campe un général Zod terrifiant et charismatique.
The Flash est donc un film raté, qui ne fait que confirmer que l’ère des super-héros est définitivement terminée. Il n’apporte rien de nouveau au genre, ni sur le fond ni sur la forme. Il se contente de recycler des idées déjà vues ailleurs, sans jamais les approfondir ni les questionner. Il est loin d’atteindre la qualité et la complexité des chefs-d’œuvre du genre, tels que The Dark Knight ou Watchmen. Il n’est même pas divertissant ni distrayant. Il est ennuyeux et oubliable.
Le film aurait pu être sauvé par un style plus travaillé et plus personnel, mais il n’en est rien. Le réalisateur Andy Muschietti n’a pas su imprimer sa patte ni sa vision sur ce projet. Il s’est contenté de suivre les directives du studio et de livrer un produit formaté et sans âme. Il n’a pas su rendre hommage au comics dont il s’inspire, ni aux fans qui l’attendaient avec impatience. Il a trahi l’esprit et l’essence du personnage de Flash, qui méritait mieux qu’un film aussi médiocre.
En bref, The Flash est un film à éviter absolument si vous aimez le cinéma… même du bout des ongles. C’est une perte de temps et d’argent que vous regretterez amèrement. C’est une insulte à l’intelligence et au bon goût des spectateurs. C’est une honte pour l’univers DC et pour le septième art.
