Quatre pays européens rejoignent une banque de financement multilatéral créée par la Chine


  • FrançaisFrançais


  • Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram


    AIIB

    Décidément, la Chine remplace progressivement les Etats-Unis sur le trône du monde. La banque d’asiatique d’investissement sera l’une des plus grosses structures financières pour l’investissement dans les infrastructures et 4 grands pays européens viennent de la rejoindre.


    (Agence Ecofin) – Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie viennent de rejoindre la liste des pays fondateurs de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), une banque de financement multilatéral créée par Pékin.

    L’acte de naissance de l’AIIB avait été signé en octobre dernier à Pékin par une vingtaine de pays, dont  l’Inde, Singapour, le Kazakhstan, Pakistan, le Vietnam et le Qatar. Les financements  qui seront accordés par cette banque de développement devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    La nouvelle institution constitue un mouvement qui illustre avec éclat l’émergence de la Chine en tant que puissance de premier plan et le déclin corrélatif des Etats-Unis.Alors que le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, s’est sobrement contenté d’un message de «bienvenue» aux quatre pays du G7, le vice-ministre chinois des Finances, Shi Yaobin, s’est dit,  sur un ton faussement naïf, prêt à accueillir les Etats-Unis au sein de l’AIIB.

    Mais dans les médias chinois, la fierté est beaucoup plus perceptible. Le Quotidien du Peuple ne fait pas de mystère sur le fait que Washington a tenté par tous les moyens de bloquer ce projet. L’agence officielle Xinhua juge les Etats-Unis «irascibles et cyniques», mais aussi «isolés et hypocrites». Le Global Times juge que «c’est, au plan symbolique, la victoire de  l’harmonie chinoise contre l’agressivité américaine».

    L’attachement de Pékin à mettre en place un concurrent à la Banque mondiale reflète en effet sa frustration devant la domination des pays occidentaux sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

    Le mouvement lancé par Pékin pour casser le monopole de ces institutions sous domination occidentale est d’ailleurs manifeste depuis un an: au-delà des presque 50 milliards de dollars qu’elle va mobiliser pour l’AIIB,  la Chine va allouer 40 milliards à un fonds pour la «nouvelle route de la soie», destiné à asseoir son influence dans les pays de son pourtour via des chantiers d’infrastructures. Il faut y ajouter 10 milliards au sein d’une nouvelle banque créée par les « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et 41 milliards pour un fonds d’urgence lancé par les mêmes pays pour prévenir les risques de crise.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    mm

    Boubakar Nguema

    Journaliste et réalisateur. Couvre principalement l'actualité africaine et panafricaine.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *