Que cachent derrière les frappes aériennes de l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis au Yémen?


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    Il est intéressant ce point de vue de Xinhua sur la véritable raison de la guerre au Yémen par l’Arabie Saoudite. Cette dernière se sent menacée par la paix possible dans cette région. Cependant, la véritable raison est que l’Arabie Saoudite veut faire croire à une sorte d’impérialisme militaire typique des stratégies américaines pour justifier sa place dans l’échiquier mondial. Etats-Unis qui ont salués la guerre au Yémen alors que les principales victimes sont des victimes. Mais les Etats-Unis ne sont plus si dépendants de l’Arabie Saoudite et cette dernière est forcée de se rendre utile par tous les moyens quitte à commettre un génocide chez les yéménites. Les américains l’ont fait en Irak et en Afghanistan, alors pourquoi pas cette monarchie du Golf ?


     

    (Xinhua) — Cela fait deux semaines que la coalition menée par l’Arabie saoudite a lancé des frappes aériennes contre les combattants houthis au Yémen.

    La décision d’envoyer des bombardiers au Yémen n’a absolument pas été prise de manière impulsive par les dirigeants saoudiens et reflète leur stratégie sur divers points, souligne Wu Yihong, un expert chinois du Moyen-Orient.

    Premièrement, l’Arabie saoudite subi déjà des pressions liées au débordement des activités terroristes au Yémen, et l’insurrection des Houthis dans le pays a renforcé ses inquiétudes sécuritaires.

    Deuxièmement, l’offensive est un bon moyen de détourner l’attention de sa population des luttes de pouvoirs de plus en plus féroces qui opposent les membres de la famille royale et donne au nouveau dirigeant une opportunité d’asseoir son autorité.

    Troisièmement, une opération militaire au Yémen pourrait augmenter les prix du pétrole et accroître la part de marché de l’Arabie saoudite. Les revenus du pétrole représentent 35 à 40% du PIB du pays et conserver la part de marché du pays est crucial pour son avenir.

    Quatrièmement, cette décision pourrait également viser à perturber les négociations sur le nucléaire iranien et empêcher une détente entre Téhéran et l’Occident.

    Depuis l’ouverture des négociations entre le gouvernement du président américain Barack Obama et Téhéran, les alliés de Washington dans le Golfe craignent que les Etats-Unis ne reviennent sur leur engagement sécuritaire dans la région. Si tel était le cas, l’Arabie saoudite serait “gravement menacée”, car elle est encerclée par l’Iran à majorité chiite, l’Irak, la Syrie et le Liban.

    En outre, la proposition de l’Arabie saoudite, de l’Egypte et de plusieurs autres pays d’établir une force militaire conjointe démontre également l’intention de la Ligue arabe d’assumer de plus grandes responsabilités pour sa sécurité.

     

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    Boubakar Nguema

    Journaliste et réalisateur. Couvre principalement l'actualité africaine et panafricaine.

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