Macky Sall lâche l’affaire et ouvre la voie à l’alternance au Sénégal


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  • Le président sénégalais a annoncé qu’il ne se présentera pas à l’élection de 2024, respectant ainsi la Constitution qu’il avait fait réviser en 2016. Cette décision intervient après des mois de contestation de l’opposition, qui craignait un passage en force du chef de l’Etat.


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    Le président sénégalais a annoncé qu’il ne se présentera pas à l’élection de 2024, respectant ainsi la Constitution qu’il avait fait réviser en 2016. Cette décision intervient après des mois de contestation de l’opposition, qui craignait un passage en force du chef de l’Etat.

    Le président sénégalais a annoncé lundi soir qu’il ne se présentera pas à l’élection de 2024, respectant ainsi la Constitution qu’il avait fait réviser en 2016. Cette décision intervient après des mois de contestation de l’opposition, qui craignait un passage en force du chef de l’Etat.

    Le Sénégal a évité le scénario d’une crise politique majeure. Le président Macky Sall a déclaré lundi soir qu’il ne briguera pas un troisième mandat à la tête du pays, mettant fin aux spéculations sur ses intentions. “Ma décision, longuement et murement réfléchie, est de ne pas être candidat. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit”, a-t-il affirmé lors d’un discours télévisé.

    Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, avait fait adopter en 2016 une réforme constitutionnelle limitant le nombre de mandats présidentiels à deux. Mais ses partisans soutenaient qu’elle ne s’appliquait pas rétroactivement et qu’il pouvait donc se représenter en 2024. Ce que contestait l’opposition, qui accusait le chef de l’Etat de vouloir s’accrocher au pouvoir.

    L’annonce de Macky Sall intervient dans un contexte de forte tension sociale et politique au Sénégal, marqué par des manifestations violentes en mars dernier, qui ont fait une vingtaine de morts selon les sources. Ces troubles avaient été déclenchés par l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol par une employée d’un salon de massage. Le leader du parti Pastef, arrivé troisième à la présidentielle de 2019, a dénoncé un complot du pouvoir pour l’éliminer de la course à la magistrature suprême.

    Ousmane Sonko, qui bénéficie d’un large soutien populaire, notamment chez les jeunes, est actuellement assigné à résidence à Dakar. Il a appelé dimanche ses partisans à descendre dans la rue pour protester contre le régime de Macky Sall, quel que soit son choix pour 2024. Il a également mis en garde contre toute tentative d’entraver sa candidature ou celle d’autres opposants.

    La décision du président sénégalais pourrait donc apaiser les esprits et ouvrir la voie à une alternance démocratique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, souvent cité comme un exemple de stabilité sur le continent. Macky Sall a affirmé qu’il se consacrera désormais à “l’émergence” du Sénégal et à la formation d’une nouvelle génération de leaders. Il a aussi appelé au dialogue et à la paix entre les acteurs politiques et la société civile. “Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence”, a-t-il dit.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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