Volkswagen : 11 millions de voitures touchées dans le monde


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    Volkswagen continue de s’enfoncer dans la boue. La marque annonce qu’elle devra rappeler 11 millions de voitures dans le monde qui ont des dispositifs qui sont truqués. Le cout de la réparation pourrait avoisiner les 6,5 milliards d’euros.

    Le scandale de Volkswagen prend une dimension mondiale après la découverte du truquage de ses voitures aux États-Unis. On apprend que la Corée du Sud et la Suisse annonçant également des enquêtes tandis que la France veut des investigations à l’échelle européenne. En Bourse, le constructeur automobile allemand poursuit sa descente aux enfers mardi avec une nouvelle baisse marquée de son cours au lendemain d’une chute de près de 19 %. Actuellement, l’action de Volkswagen a dévissé de 23 % depuis la découverte du scandale.

    Volkswagen est soupçonné d’avoir utilisé un logiciel qui truque les données sur les émissions polluantes sur des milliers de voitures de marques VW et Audi. Après la révélation du scandale par l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA), une plainte collective a été déposée aux États-Unis où plusieurs médias rapportent que la justice avait ouvert une enquête au pénal. L’Allemagne a annoncé des enquêtes pour déterminer si les Volkswagen vendues sur son territoire étaient concernées. La Corée du Sud a aussi annoncé son intention d’enquêter sur trois modèles du groupe Volkswagen, la Jetta, la Golf et l’Audi A3, produites en 2014 et 2015.

    Les vérifications porteront sur 4.000 à 5.000 voitures Volkswagen selon le ministère sud-coréen de l’Environnement, qui n’exclut pas un éventuel rappel de ces véhicules à l’issue de son enquête, ni d’étendre celle-ci à la totalité des importations de véhicules diesel allemands.

    PSA également concerné ?

    Daimler et BMW, qui pourraient ainsi être visés, ont déclaré que les accusations contre VW ne les concernaient pas. Les modèles diesel représentaient 68 % de la totalité des voitures importées en Corée du Sud au premier semestre. En Australie, le ministère des Infrastructures suit l’évolution du dossier et en attendant les explications de la filiale locale de VW. Côté européen, la Commission de Bruxelles estime qu’il est trop tôt pour affirmer que des voitures du groupe allemand vendues dans l’UE sont concernées par le scandale. Le ministre français des Finances, Michel Sapin, envisage une enquête européenne sur les pratiques de Volkswagen. “Il faut le faire au niveau européen. Nous sommes sur un marché européen avec des règles européennes, c’est celles-ci qui doivent être respectées, c’est celles-ci qui ont été violées aux Etats-Unis“, a-t-il dit sur Europe 1.

    Michel Sapin a estimé en outre que les contrôles devaient être étendus à l’ensemble des constructeurs, y compris les Français. “Puisqu’on le fait pour Volkswagen, je pense que, ne serait-ce que pour rassurer les uns les autres, il me paraît nécessaire de le faire aussi pour les constructeurs français, mais je n’ai pas de raison particulière de penser que les constructeurs français se seraient conduits comme Volkswagen“, a-t-il dit.

    La conséquence de la confiance aveugle dans la voiture connectée et l’internet des objets

    Le rappel des 11 millions de voitures Volkswagen va couter 6,5 milliards d’euros et ce n’est rien comparé aux conséquences judiciaires. On peut penser que l’avenir de Volkswagen est très sombre, mais ce scandale a été uniquement provoqué parce que les constructeurs et la sphère technologique ont promis monts et merveilles avec la voiture connectée. On met des logiciels pour limiter les émissions polluantes, mais on peut les pirater avec une facilité déconcertante. Il est ironique que l’EPA soit obligé de sanctionner Volkswagen alors que c’est l’agence qui est à’l’origine des directives qui sont utilisées dans le logiciel. L’affaire de Volkswagen n’est qu’une goutte d’eau comparée à la menace de l’internet des objets et du tout connecté. Ce marché est gonflé de manière artificielle pour justifier les milliards d’investissements des constructeurs et des entreprises technologiques. Et les utilisateurs tombent dans le panneau puisque ces logiciels intelligents sont censés améliorer leur vie.

    Plutôt que d’améliorer leur vie, on comprend que ces logiciels et l’internet des objets ne sont qu’une fumisterie de plus pour faire payer encore et encore les consommateurs.

     

    mm

    Estelle Dufresne

    Ancienne journaliste dans plusieurs titres de la presse régionale. Mais comme la presse régionale n'existe plus, je me suis recyclé dans les rubriques internationales de plusieurs sites en ligne.

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