Pourquoi Madagascar restera pauvre ?


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  • C’est un résumé de mon long dossier sur le sujet. Pour ceux qui n’ont pas le temps de lire…


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    Malgré les nombreux changements de régimes politiques depuis son indépendance il y a 63 ans, Madagascar reste un pays pauvre. Que ce soit sous le socialisme de Ratsiraka, le néolibéralisme de Ravalomanana, les coups d’État de Rajoelina ou la démocratie libérale de Rajaonarimampianina, la population malgache continue de vivre majoritairement dans la pauvreté.

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    Sous la présidence de Rajoelina, le nombre de pauvres a même augmenté de 1 million tandis que l’inflation est restée élevée. Les différents gouvernements n’ont pas réussi à enrichir le pays durablement.

    Le manque d’industrialisation, principale cause du sous-développement

    La raison principale de cette stagnation est l’absence quasi-totale d’industrialisation à Madagascar. Les pays sans industrie manufacturière restent pauvres, même s’ils ont une agriculture performante. À l’inverse, le développement de l’industrie crée des emplois bien rémunérés et l’émergence d’une classe moyenne urbaine.

    L’industrialisation entraîne également des progrès dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Or Madagascar n’a pas développé ce secteur manufacturier à fort rendement. Le pays exporte ses matières premières comme la vanille sans les transformer sur place, ce qui l’empêche de créer de la valeur ajoutée.

    Les vertus de l’industrie à rendements croissants

    Contrairement à l’agriculture qui présente des rendements décroissants, l’industrie manufacturière à rendements croissants permet d’innover en permanence et de rester compétitif sur le marché international. Plus elle produit, moins ses coûts sont élevés, ce qui se traduit par des prix abordables et des salaires élevés.

    L’industrie crée également un cercle vertueux en stimulant le développement des secteurs connexes. Enfin, elle incite à investir massivement dans l’éducation et la formation, là où l’agriculture maintient la population dans l’ignorance.

    L’erreur des institutions internationales

    Les pays développés se sont justement industrialisés grâce au protectionnisme et au soutien massif de l’État. Mais le consensus de Washington prôné par le FMI et la Banque Mondiale interdit ces politiques aux pays pauvres depuis 1989. Ces institutions les contraignent à rester cantonnés à l’exportation de matières premières.

    Cette approche économique orthodoxe s’appuie sur des théories obsolètes comme celles de Ricardo. Elle maintient intentionnellement ou par ignorance les pays pauvres dans le sous-développement.

    Sortir de la dictature des économistes occidentaux

    Les économistes mainstream sont enfermés dans un système qui leur interdit de remettre en cause ce modèle économique erroné. Ils privilégient les applaudissements de leurs pairs aux remises en question.

    Pourtant, de nombreux exemples comme les “tigres” asiatiques prouvent que l’industrialisation est la seule voie viable pour le développement économique. Les dirigeants malgaches doivent s’en inspirer et appliquer les recommandations d’Hamilton, premier secrétaire au Trésor américain.

    La solution : une politique volontariste de l’État

    Madagascar a besoin d’une politique industrielle volontariste pilotée par l’État, avec un protectionnisme temporaire. L’industrialisation nécessite des investissements massifs, financés si besoin par la banque centrale malgache.

    Cette stratégie permettrait de créer enfin le cercle vertueux de l’industrie à rendements croissants. C’est la seule voie réaliste pour sortir Madagascar de la pauvreté et réaliser son potentiel de développement.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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