Éric Zemmour victime d’une “agression” à Brest

Éric Zemmour a été accueilli par des manifestants hostiles lors de sa venue à Brest, samedi 17 juin, pour dédicacer son dernier livre. Des heurts ont éclaté entre ses partisans et ses opposants, faisant deux blessés et trois interpellations. Le fondateur du parti Reconquête ! accuse la sous-préfecture de ne pas avoir assuré sa sécurité.

Une manifestation contre la venue de Zemmour

Environ 300 personnes, dont une soixantaine de membres de l’ultragauche, s’étaient réunies en début d’après-midi au niveau de l’hôtel de ville, à l’appel de la CGT et d’une vingtaine d’associations, pour protester contre la présence d’Éric Zemmour à Brest. Ce dernier devait se rendre à l’hôtel Océania, à quelques centaines de mètres, où était organisée la séance de dédicaces.

Arrivés devant l’hôtel, les manifestants ont échangé des insultes avec une trentaine de sympathisants de Zemmour, avant que les coups et jets de projectiles ne fusent. Lors de ces heurts, un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine et un soutien de M. Zemmour a été blessé au front. Les forces de l’ordre ont ensuite dispersé les manifestants et mis en place un périmètre autour de l’établissement.

Voila dans qu’elle situation nous nous sommes trouver ma mère ( paniquer, vous l’entendez) et moi. Entouré de policiers pour nous protéger, insulter et menacer en attendant que la sécurité viennent nous chercher. @JeanMessiha @Reconquete_off #brest #Brest pic.twitter.com/chvwnqen1E

— FannyMila (@FanyMilaa) June 19, 2023

Zemmour dénonce une “violence sauvage”

Éric Zemmour a déclaré à l’Agence France-Presse avoir été victime d’une “violence sauvage” et avoir subi des “agressions délibérées” de la part des “antifas”. Il a mis en cause la sous-préfecture, qu’il accuse de ne pas avoir fait son travail et d’être “indigne”. Selon lui, la police n’est pas intervenue quand il est arrivé à 13 heures et a été insulté et menacé par les manifestants. Il a également récusé tout “affrontement” entre partisans des deux camps, mais évoqué plutôt des “attaques” contre lui et ses soutiens.

Le préfet du Finistère a répondu aux attaques de l’ancien candidat à la Présidentielle en affirmant que sa sécurité personnelle n’avait jamais été menacée. Il a précisé que le ministre de l’Intérieur avait alloué un escadron de gendarmes mobiles pour assurer le maintien de l’ordre et que “à aucun moment la sécurité personnelle de Monsieur Zemmour n’a été menacée. Pour preuve, de son arrivée en gare de Brest à 12h50 jusqu’à son départ à 18h45 puis jusqu’à la sortie du département, et tout au long de la séance de dédicaces, aucun manifestant n’a pu l’approcher, même de façon éloignée”. Il a également indiqué qu’un changement de lieu avait été envisagé pour la séance de dédicaces, mais que M. Zemmour y avait opposé son veto.

Une plainte contre la CGT et l’État

Selon le magazine Valeurs actuelles, une plainte devait être déposée lundi contre la CGT et les associations ayant appelé à manifester contre la venue d’Éric Zemmour. Une autre plainte devait être déposée contre l’État au travers du préfet du Finistère. Le parti Reconquête ! a également dénoncé une “impunité médiatique et politique insupportable” dont bénéficierait l’extrême gauche.

La venue d’Éric Zemmour à Brest s’inscrit dans le cadre d’une tournée de dédicaces qu’il effectue depuis la sortie de son livre “Je n’ai pas dit son dernier mot”, dans lequel il revient sur sa campagne présidentielle et règle ses comptes avec ses adversaires. Le fondateur de Reconquête !, qui a recueilli 8,6 % des voix au premier tour de l’élection, se pose en chef de file de la droite radicale et entend poursuivre son combat idéologique.

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