Émeutes en France : Ca va coûter un pognon de dingue

La caractéristique d’un mouvement de foule et des émeutes sont un démarrage éclair et un affaissement tout aussi rapide. On a eu 3 ou 4 jours qui étaient infernaux, mais cela semble rentrer dans l’ordre. Mais le pic de violence et de destruction, atteint par ces quelques jours, ont largement dépassé celles de 2005. Ces dernières ont duré 3 semaines au total avec environ 230 batiments incendiés, 9 000 bagnoles cramées et environ 100 policiers blessés.

Les émeutes de 2023 ont un bilan qui est le triple, parfois le quadruple alors que le pic n’a duré que 3 jours. Aujourd’hui, on compte 1000 batiments incendiés, 250 villes touchées et plus de 700 policiers blessés (légers et graves). Les dommages pour les émeutes de 2005 s’élevait à 250 millions d’euros, aujourd’hui, on parle déjà d’une fourchette entre 800 et 1 milliard d’euros. La violence a été multiplié par 7 contre les policiers, les incendies ont triplés et le coût a quasiment quadruplé.

Les émeutes de 2005 ont été localisés autour des grandes villes et de leurs banlieues. Aujourd’hui, on a 250 villes touchées, incluant les localités de province. Cela confirme ce que je disais que bien que les racailles se soient remplis les poches et montrer que les “chances pour la France” sont surtout rances dans leur allégeance à la nation, la vraie raison est le dégout de la classe politique au pouvoir, car cela a touché toute la population.

Ensuite, ces émeutes de 2023 arrivent au pire moment. Celles de 2005 se sont produites en novembre, un mois particulièrement calme et la croissance française était autour de 1,7 % et l’impact des émeutes sur l’économie a été faible. Cela n’a pas non plus eu d’impacts à l’international.

En 2023, ces émeutes se sont produites au début de juillet, lancement de la période des soldes. Avec la moitié de l’année 2023 où la majorité des entreprises et des gens étaient fauchés, tout le monde misait sur les soldes pour refaire son chiffre d’affaires. On peut dire que les marchandises sont partis, mais pas de la façon dont on les imaginait. Donc, c’est une perte sèche et le rebond qu’on attendait a été écrasé dans l’oeuf.

Ensuite, on est en plein période des vacances et les touristes étrangers rapportent entre 4 à 5 milliards d’euros pendant le mois de juillet et d’aout. Et vu que les images d’une France en guerre ont circulé dans le monde entier, les opérateurs touristiques annoncent parfois jusqu’à 50 % d’annulation. Et on peut comprendre les touristes, ils viennent voir la douce France qui n’existe plus que dans les films de De Funès et non pour se faire égorger. Ce qui implique une perte de 2 milliards d’euros au minimum avec un secteur touristique qui se remettait à peine du covid et qui vient de se fracasser au sol.

Il faut également inclure l’image de la France à l’international qui est catastrophique. Vous n’avez plus le statut de pays riche, mais bien de tiers mondes où quelques groupes de racaille peuvent prendre en otage tout un pays. L’attractivité de la France va se casser la gueule et vous aurez un départ massif des Bac + 7 et une arrivée massive des Bacs – 7 comme dirait l’autre.

A cela s’ajoute la dette française qui a dépassé 3000 milliards d’euros avec un taux d’intérêt de 3 % ce qui fait qu’il faut débourser 70 milliards d’euros par an pour le service de la dette. L’inflation est en train de baisser à toute vitesse, mais elle ne baisse pas pour le bon vouloir des politiques, mais parce que le monde est en récession et que les prix se cassent la gueule. Les prix peuvent baisser, mais si tout le monde est fauché, alors cela ne sert plus à rien. Et des prix en baisse tuent les marges des entreprises qui licencient à tour de bras et on se retrouve dans un cercle vicieux de déflation accélérée.

On peut dire que ces émeutes de 2023 vont couter un pognon de dingue à la France et c’est un pognon qu’elle n’a pas.

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