Certains analgésiques sont associés à un risque de commettre un meurtre


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    homicide-analgesique

    L’utilisation de certains analgésiques et tranquillisants de type benzodiazépines est associée à un risque de commettre un meurtre.


     

    Une nouvelle étude publiée dans le dernier numéro de la revue World Psychiatry estime que certains médicaments qui affectent le système nerveux tel que les analgésiques ou des benzodiazépines sont associés à un risque élevé de commettre des meurtres. Les chercheurs suédois et finlandais qui ont mené cette étude voulaient savoir s’il y avait une preuve scientifique sur la théorie que les médicaments psychotropes pouvaient provoquer un comportement violent. Cette théorie est revenue au-devant de la scène après les massacres qui ont été commis par des jeunes dans les écoles et les lieux publics aux États-Unis et en Finlande.

    Le Professeur Jari Tiihonen a expliqué qu’on nous répète souvent que ce sont les antidépresseurs qui étaient prescrits à la personne qui l’a incité à avoir un comportement violent. Et il est possible que la médiatisation massive autour du sujet ait affecté la prescription de ce type de médicament.

    La méthodologie utilisée pour faire le lien entre les analgésiques et le risque de meurtre

    Le professeur Jari Tiihonen a déclaré que les critères suivants doivent être remplis pour enquêter sur un lien possible entre l’utilisation de médicaments et le risque de commettre un meurtre :

    • Les sujets doivent être représentatifs
    • On doit considérer la raison d’utiliser ces médicaments
    • Le besoin de contrôler les effets
    • On doit mesurer les effets de l’utilisation des autres médicaments ou de stupéfiants qui ont été consommés par la personne

     

    L’équipe a analysé les données de la base de données des homicides de l’institut de criminologie de Finlande et le registre des prescriptions de l’assurance sociale de Finlande. Ils ont étudié l’utilisation des médicaments sur 959 personnes qui ont été condamnées pour meurtre entre 2003 et 2011. Les chercheurs n’ont pas trouvé de lien significatif entre l’utilisation d’antipsychotiques et un risque élevé de commettre un meurtre. Mais le lien était bien présent entre le risque d’homicide (une augmentation de risques de 31 %) avec l’utilisation d’antidépresseurs.

    Les Benzodiazépines et les analgésiques sont associés avec des risques très élevés d’homicide

    On a trouvé un lien entre l’utilisation de Benzodiazépines pour traiter l’anxiété et l’insomnie avec un risque de commettre un meurtre. Ainsi, les Benzodiazépines présentaient un risque supérieur de 45 % de commettre un meurtre tandis que les analgésiques opiacés représentaient un risque supérieur de 92 %. Mais le champion est les analgésiques anti-inflammatoires puisque les risques associés au fait de commettre un meurtre explosent de 206 %.

    Pour les personnes âgées de moins de 26 ans, il y avait un risque supérieur de 95 % de commettre un meurtre lorsqu’ils prenaient des Benzodiazepines et ce risque montait à 223 % s’ils prenaient des analgésiques opiacés. Pour vous donner une idée du risque, une augmentation de 100 % signifie le double du risque de commettre un homicide. Le professeur Tiihonen a déclaré que dans de nombreux cas d’homicides, la personne avait eu des prescriptions de benzodiazépines pendant des périodes très longues.

    Un extrait de l’étude :

    Les benzodiazépines peuvent affaiblir le contrôle des réactions impulsives et des recherches précédentes ont montré que les analgésiques affectent le traitement émotionnel. On doit être très prudent lorsqu’on prescrit des benzodiazépines ou des analgésiques puissants à des personnes qui ont un historique d’abus avec des substances médicales.

     

    En 2008, une étude de l’université de Manchester a découvert que l’utilisation de l’alcool avec des médicaments représentait un risque élevé de commettre un homicide. Sur 58 personnes qui avaient commis un meurtre, 41 d’entre eux étaient alcooliques tandis que 45 avaient un historique d’abus de médicaments.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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