Est-ce qu'avoir un chat augmente le risque de maladies mentales ?


  • FrançaisFrançais


  • Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram


    chat-toxoplasma-maladie-mentale

    Ils sont mignons, câlins et on ne résiste pas à leur regard et ce n’est pas étonnant que 95 millions de personnes possèdent un chat. Mais les chats possèdent un côté bien sombre. Une nouvelle recherche prétend que les chats augmentent les risques d’avoir des maladies mentales telles que la schizophrénie et le trouble bipolaire. 2 études publiées dans les revues Schizophrenia Research et Acta Psychiatrica Scandinavica attribuent cette association au Toxoplasma qui est un parasite qui se trouve dans les intestins des chats. Les humains peuvent être infectés avec ce parasite en l’avalant par accident lorsqu’on est au contact avec les excréments de l’animal.

    Le Toxoplasma Gondii est la cause d’une maladie connue comme la Toxoplasmose. Selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), près de 60 millions de personnes aux États-Unis sont infectées par le parasite même si la plupart des gens l’ignorent. Les personnes qui ont un bon système immunitaire sont protégées contre une infection du T. Gondii, mais les femmes enceintes et les personnes avec un faible système immunitaire sont susceptibles d’avoir cette infection et ils peuvent avoir des symptômes comme ceux de la grippe tels que des douleurs musculaires ou des ganglions lymphatiques enflés. Mais une infection plus grave peut provoquer la cécité et même la mort. De récentes études ont déjà associé l’infection du T. Gondii à un risque élevé de maladies mentales. En novembre 2014, une étude prétendait que ce parasite était responsable d’un cinquième des cas de schizophrénie. Et on a désormais ces nouvelles études qui prouvent ce lien entre le parasite et la maladie mentale.

    L’infection par le T. Gondii double le risque de la schizophrénie

    Pour la première étude, le Dr Rober Robert H. Yolken, du Stanley Laboratory of Developmental Neurovirology à l’université de John Hopkins et ses collègues ont analysé les résultats de 2 études précédentes. Ces études avaient identifié un lien entre le fait d’avoir un chat pendant l’enfance et le développement de la schizophrénie et d’autres maladies mentales à l’âge adulte. Les résultats ont été comparés avec ceux d’un questionnaire de 1984 provenant du NAMI (National Alliance for the Mentally Ill). Ce questionnaire, qui a été mené 10 ans avant qu’on apprenne le lien entre les chats et les maladies mentales, avait révélé que 50 % des personnes qui avaient un chat comme un animal domestique ont été diagnostiqués avec la schizophrénie et d’autres troubles mentaux à l’âge adulte comparé aux 42 % des personnes qui n’avaient pas eu un chat pendant l’enfance. Selon les chercheurs, le questionnaire a produit des résultats similaires à ceux des 2 études précédentes. Et cela suggère que la présence d’un chat pendant l’enfance est plus fréquente chez les familles dans lesquelles un des enfants va développer une maladie mentale pendant l’âge adulte. Les auteurs ajoutent que si c’est vrai, alors une explication possible serait un mécanisme provoqué par le T. Gondii. Et ils conseillent à d’autres scientifiques d’essayer de répéter leurs résultats pour clarifier si le fait d’avoir un chat pendant l’enfance est un facteur de risque pour développer la schizophrénie.

    Dans une autre étude, A. L. Sutterland et ses collèges, de l’Academic Medical Centre à Amsterdam, ont conduit une méta-analyse sur près de 50 études qui avaient établi un lien entre le T. Gondii et le risque élevé de Schizophrénie. Ils ont trouvé que les personnes qui ont été infectées par le T. Gondi possèdent un risque qui est le double de la normale de développer une schizophrénie par rapport à ceux qui n’ont pas été infectés par le parasite. L’équipe a également trouvé un lien entre l’infection par le T. Gondii et un risque élevé de souffrir du trouble bipolaire, du trouble obsessionnel compulsif (TOC) et de l’addiction. Selon les auteurs, ces découvertes suggèrent que l’infection du T. Gondii est associée avec plusieurs troubles psychiatriques et une réactivation d’une infection latente du T. Gondii pourrait suffire pour augmenter les risques de souffrir de schizophrénie.

    Les précautions pour éviter l’infection du T. Gondii

    Le CDC recommande de nettoyer la litière du chat au moins une fois par jour pour réduire les risques du T. Gondii. Notons que le parasite ne devient infectieux que 1 à 15 jours plus tard après qu’il se soit répandu dans les excréments de l’animal. Le CDC recommande également d’alimenter le chat uniquement avec de la nourriture commerciale ou cuite et il faut éviter la nourriture crue, car cela augmente la présence du T. Gondii dans les excréments. On doit ajouter que les matières fécales ne sont pas la seule source de contamination par le parasite. Les humains peuvent contracter le parasite avec de la nourriture crue ou contaminée ou en buvant de l’eau contaminée.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *