Les océans valent 24 trillions de dollars


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    La pêche, le transport maritime et le tourisme représentent 24 trillions de dollars qui nous viennent des océans. La première étape pour la marchandisation ?


     

    Ove Hoegh-Guldberg est l’un des principaux scientifiques australiens dans le domaine de la recherche marine et il est également le directeur du Global Change Institute à l’université de Queensland. Il est l’un des auteurs d’un rapport intitulé Reviving the Ocean Economy qui a été publié le 23 avril. Rapport qu’il a réalisé en partenariat avec le WWF et qui propose de faire une évaluation économique des océans. Il y a déjà eu d’autres rapports de ce genre, mais celui-ci est différent parce qu’il considère tous les océans comme un seul système. Ce rapport souligne les interactions entre les facteurs locaux et globaux tels que la pêche et l’océan.

    Selon ce rapport, si l’océan était un pays, alors il serait le 7e pays le plus puissant sur la planète sur le plan économique. La valorisation économique des océans est difficile, car certaines personnes estiment qu’il y a des choses qu’on ne peut pas valoriser. Par exemple, comment valoriser les activités climatiques sur l’océan, mais on peut créer des probabilités de chiffres sans devoir tout quantifier.

    Ce rapport nous indique que les océans possèdent une valeur d’environ 24 trillions de dollars. Cela inclut la pêche, les voies maritimes et le tourisme. Chaque année, l’océan génère environ 2,4 trillions de dollars. De nombreux scientifiques doutent de ces chiffres en estimant que c’est juste des valeurs prises au hasard. Et même Ove Hoegh-Guldberg a déclaré qu’il doute toujours de l’aspect économique lorsqu’il s’agit des océans. Cependant, ces chiffres sont proches des précédents rapports et même les responsables gouvernementaux estiment que ces chiffres sont fiables même si on doit laisser une marge d’erreur.

    Le rapport ne prétend pas quantifier tous les éléments de l’océan sur le plan économique. Par exemple, on ne peut pas inclure la production du sable sur les cotes ou la contribution des océans dans nos cultures, mais on peut faire une estimation plus ou moins précise en regardant le minimum des activités économiques qui sont produites par l’océan. Et on arrive à ce chiffre de 24 trillions de dollars si on regarde la pêche, le tourisme ou le transport maritime. Ce rapport se concentre sur l’aspect économique parce que c’est un aspect qui est négligé par les gouvernements ou qu’on ne le dit pas assez.

    Mais les détracteurs de ce rapport pointent qu’il s’agit d’une tentative de marchandisation de l’ensemble des océans. L’auteur du rapport se défend qu’il s’agit juste de bien communiquer avec différentes audiences telles que les gouvernements et les entreprises. Mais en mettant des termes économiques sur la préservation des océans, on s’éloigne de la conservation et la protection pure pour se focaliser sur l’aspect rentable et économique.

    Pour ce chercheur, il faut au contraire insister sur l’aspect économique de l’océan, car cette ressource qui est indispensable à notre survie a été totalement négligée par les gouvernements et les traités de protection de l’environnement. L’ONU a proposé des objectifs en 8 étapes pour améliorer la protection des espaces marins et ce type de rapport permet à des entreprises et gouvernements de s’intéresser davantage à ce domaine. Au fil des années, on a vu une croissance exponentielle des espaces protégés terrestres parce qu’on a mis les bons mots pour comprendre les dangers du laisser-aller et on doit faire la même chose pour les océans.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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