Ce qui attend l'humanité face à l'apocalypse du soleil


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  • On vous propose de découvrir votre agenda de l’Apocalypse qui sera provoqué par le soleil. Et on vous propose aussi quelques plans de secours pour y échapper.


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    L'apocalypse du soleil qui attend la Terre

    Soyons optimistes en disant que nous pouvons éviter un holocauste nucléaire, une extinction des espèces provoquée par un astéroïde ou une irradiation mortelle par une supernova. Nous évitons tous ces obstacles et cela nous laisse 6 milliards d’années avant que le soleil devienne une géante rouge en se gonflant jusqu’à l’orbite terrestre pour fondre littéralement la planète bleue. L’agenda de 6 milliards d’années nous parait très loin, mais l’apocalypse viendra bien avant.

    Sur de nombreux aspects, la Terre est sur un emplacement précaire dans notre système solaire. On l’appelle comme la zone habitable qui permet l’existence de l’eau à l’état liquide et une atmosphère suffisamment riche en CO2 pour produire la photosynthèse. L’orbite de la Terre se trouve quasiment dans la zone du soleil. Certains scientifiques estiment que le bord interne se trouve seulement à 7,5 millions de kilomètres qui représentent seulement 5 % de la distance entre la Terre et le soleil.

    Et ce bord interne se déplace. Notre soleil est une énorme bulle de gaz qui est maintenu par sa propre gravité. Au centre, la pression et la chaleur intense fusionnent les noyaux d’hydrogène pour former de l’hélium. Il faut 4 noyaux d’hydrogène pour former un noyau d’hélium. Quand le nombre de noyaux dans le coeur du soleil diminue avec la formation de chaque noyau d’hélium, on a la pression externe du coeur qui diminue également parce que la pression est proportionnelle au nombre de noyaux par volume. En réaction, les couches externes du soleil accentuent leur pression sur le coeur ce qui augmente la température, le taux de fusion et de pression pour avoir une croissance de 10 % de la luminosité à chaque milliard d’années.

    La mort de l’agriculture telle que nous la connaissons

    Et la Terre va réagir à cette augmentation de luminosité en diminuant l’épaisseur de sa couverture chauffante qui est fournie par l’atmosphère en CO2. L’augmentation des températures sur Terre accélère les réactions entre l’eau et les roches silicatées qui extraient le CO2 de l’atmosphère. On peut le comparer lorsqu’on change son édredon en hiver par une flanelle légère en été pour que la température de la surface reste habitable. Un soleil de plus en plus chaud va baisser tellement les niveaux de CO2 que les plantes vont commencer à mourir. Les premières seront les plantes de type C3 surnommées ainsi parce que leur processus de photosynthèse implique une molécule qui contient 3 atomes de carbone. La plupart des plantes sont de type C3 tels que le blé, le riz, l’orge, l’avoine, le soja, l’arachide, la noix de coco, la banane, la patate, le coton et la plupart des arbres. Dans 200 millions d’années, quand la concentration du CO2 va baisser en dessous de 150 parties par million (alors qu’elle est de 400 actuellement), les plantes C3 vont disparaitre.

    Toutes ces plantes sont condamnés à disparaitre avec l'apocalypse provoquée par le soleil

    Toutes ces plantes sont condamnés à disparaitre avec l’apocalypse provoquée par le soleil

    Notre civilisation se base principalement sur les plantes C3 qui consistent en 85 % de la production agricole mondiale. Une autre catégorie de plantes est les C4 qui utilisent une forme de photosynthèse impliquant 4 atomes de carbone et ces plantes sont plus efficaces dans de nombreuses conditions. Même si les plantes C4 ne représentent que 3 % de toutes les espèces de plante, elles comptent pour 25 % de la photosynthèse sur Terre. Pour survivre à la mort des plantes C3, nous allons utiliser la modification génétique pour étendre la liste des plantes C4. Actuellement, les plantes C4 incluent le maïs, le sorgho, le millet, la canne à sucre ainsi que certains types d’herbes.

    Même les cafards n’y survivront pas

    On a déjà des efforts pour transformer du riz pour qu’il devienne une plante de type C4 ce qui nous permettra d’étendre nos récoltes de 50 % par rapport à l’agriculture actuelle. Avec un taux de CO2 de 100 PPM, seul le riz C4 pourrait survivre. Les plantes C4 sont capables de résister à une pénurie de CO2. Et si les plantes C3 disparaissent, alors les plantes C4 vont s’étendre pour remplir la place manquante. Mais le répit sera de courte durée, car dans 300 millions d’années, les plantes C4 vont également disparaitre lorsque la concentration de CO2 sera inférieure à 10 PPM.

    Et une fois que les plantes vont disparaitre et qu’elles vont cesser de renouveler l’oxygène de l’atmosphère, les animaux vont commencer à mourir. Actuellement, on ne connait aucune source d’oxygène non biologique sur Terre. Après la disparition des plantes, l’oxygène deviendra une source non renouvelable. Les plus grands animaux vont être asphyxiés en quelques millions d’années. Les petites créatures vont résister plus longtemps. Certains types de microbes vont probablement survivre en utilisant des réactions métaboliques qui ne se basent pas sur le dioxyde de carbone ou l’oxygène, mais plutôt sur les sulfates ou le fer.

    Dans 500 millions d’années, il est certain qu’il n’y aura plus d’humains sur la surface de la Terre. En tout cas, ce sera le cas hors d’un environnement non contrôlé. Après ces premiers chapitres de l’Apocalypse, les choses sérieusement brulantes vont commencer. Après la disparition de l’atmosphère de CO2 et donc, de l’outil principal qui permet de réguler la température de la surface de notre planète, ce serait un euphémisme de dire qu’il va faire chaud. Nous allons passer à une température moyenne de 45 degrés Celsius alors qu’elle est de 17 degrés Celsius actuellement. Avec une telle température, de nombreux processus biochimiques vont s’arrêter et la surface de la Terre deviendra quasi inhabitable. Les animaux devront fuir aux poles pour survivre, mais dans 1,5 milliard d’années, même les poles deviendront une fournaise. Même les cafards ne pourront plus survivre alors que ces insectes sont considérés comme parmi les plus résistants de toutes les espèces vivantes.

    Comment survivre à l’Apocalypse

    Devenir des robots pour échapper à l'apocalypse sur Terre provoquée par le soleil.

    Mais d’un commun accord, l’humanité peut décider qu’elle combattra la tyrannie du soleil. Par exemple, on peut déplacer l’orbite de la Terre. Il suffit de lancer un astéroïde de 100 km sur une orbite elliptique qui passe suffisamment proche de la Terre tous les 5 000 ans et nous pourrons lentement, mais surement éloigner l’orbite terrestre par rapport au soleil. Un léger détail est qu’il faudra faire attention à ce que cet astéroïde ne nous tombe pas sur la gueule. Une autre alternative, moins précaire, est de construire une immense voile solaire qui va tirer la planète. Cette voile va se comporter comme un cerf-volant où les photons du soleil deviennent le vent et la gravitation entre le voile solaire et la terre va servir de corde. La voile devra avoir un diamètre qui est 20 fois supérieure à celui de la Terre, mais une masse qui est seulement de 2 % à celui du mont Everest, soit environ 1 trillion de tonnes métriques. Mais que ce soit l’astéroïde pour la valse terrestre ou le cerf-volant pousse-pousse, cela nous donnera juste un peu de répit. On va rester dans la zone habitable jusqu’à ce que le soleil se mette vraiment en colère devant notre outrecuidance en devenant une géante rouge. Une chose intéressante est que si d’autres civilisations ont déjà construit ce type de voile solaire, alors on pourrait la détecter en utilisant les mêmes techniques photométriques que celle qu’on utilise pour trouver les exoplanètes.

    Un autre choix de survie peut être complexe ou simple selon votre définition de l’être humain. La Terre du futur sera un environnement très plaisant pour des vies non biologiques. Un soleil plus lumineux fournira également plus d’énergie solaire. Le climat spatial sera également plus plaisant. Le soleil est une dynamo qui tourne sur son axe tous les 24 jours en générant des tempêtes magnétiques géantes qui perturbent les communications, surchargent les centrales électriques et endommagent les satellites en orbite. En 1989, on a eu une tempête solaire qui a provoqué une coupure d’électricité sur une grande partie du Québec. Et donc, notre solution est à double tranchant. On utilise la technologie pour transformer les humains en des cyborgs ou des organismes extrêmement augmentés qui ne dépendent pas de facteurs biologiques pour survivre. Mais le soleil veut notre mort à tout prix et des cyborgs vont être extrêmement vulnérables aux tempêtes solaires qui peuvent griller leur circuit. Pour l’instant, ces tempêtes ne se produisent qu’une ou deux fois par siècle, mais avec le grossissement du soleil, elles vont devenir plus fréquentes. Il nous faudra donc créer une technologie qui soit suffisamment robuste pour résister à la tyrannie du soleil.

    Et si nous cyborgons nos organismes, alors nous pourrons même habiter sur d’autres planètes hostiles. On a de bons candidats avec les lunes telles que Titan ou Europa. Nous pouvons également partir sur d’autres exoplanètes une fois que nous avons quitté notre condition charnelle. Après tout, on a encore quelques millions d’années pour créer cette technologie avant que ça commence à sentir le roussi.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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