Un culte du crâne du néolithique en Turquie


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  • Les chercheurs rapportent la preuve que des crânes datant du néolithique ont servi pour un culte du crâne. Cela pourrait un nouveau culte pendant cette période.


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    Un pilier du batiment D à Göbekli Tepe - Crédit : German Archaeological Institute (DAI)
    Un pilier du batiment D à Göbekli Tepe - Crédit : German Archaeological Institute (DAI)

    En Turquie, des crânes sculptés fournissent la première preuve d’un culte de crâne au néolithique. 3 fragments de crâne taillés dans un site datant du néolithique en Turquie présentent des modifications qui n’ont pas été observées chez les restes humains de l’époque selon les chercheurs.1

    Ainsi, ces fragments de crâne modifiés pourraient indiquer un nouveau “culte du crâne” de la période néolithique. Tout au long de l’histoire, les gens ont donné de la valeur aux crânes pour différentes raisons allant du culte des ancêtres jusqu’à l’idée que les crânes humains transmettent des propriétés protectrices. Cette fascination pour le crâne a mené à l’établissement du terme “culte du crâne” en anthropologie et plusieurs de ces cultes, avec des modifications caractéristiques des os du crâne, ont été classifiés.

    Dans cette étude, Julia Gresky et ses collègues ont observé un type de modification précédemment inconnu dans 3 crânes partiels découverts à Göbekli Tepe (un site archéologique en Turquie). Chaque crâne avait des incisions profondes intentionnelles le long de ses axes sagittaux et un de ces crânes affichait également un trou percé dans l’os pariétal gauche ainsi que des restes d’ocre rouge selon les auteurs. En utilisant différentes techniques microscopiques pour analyser les fragments, Gresky et ses collègues ont vérifié que les sculptures ont été effectuées à l’aide d’outils en excluant ainsi des causes naturelles comme les rongeurs.

    Un pilier du batiment D à Göbekli Tepe - Crédit : German Archaeological Institute (DAI)

    Un pilier du batiment D à Göbekli Tepe – Crédit : German Archaeological Institute (DAI)

    De plus, ils ont réussi à exclure la scalpation comme une source des marques grâce à la profondeur des sculptures. Mais d’autres marques de coupe mineures sur les crânes montrent des signes de décharnement selon les chercheurs. L’hypothèse est que les crânes ont été sculptés pour vénérer les ancêtres peu de temps après leur mort ou pour exposer des ennemis morts. Et si c’est le cas, alors ces résultats constituent la première preuve du traitement des morts à Göbekli Tepe.

    Sources

    1.
    Modified human crania from Göbekli Tepe provide evidence for a new form of Neolithic skull cult | Science Advances. sciencemag.org. http://advances.sciencemag.org/content/3/6/e1700564. Accessed June 29, 2017.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    1 réponse

    1. GREGOIRE Mickael dit :

      Bonjour,

      Merci beaucoup pour cet article.
      J’écris un roman dont une partie se déroule durant cette période et dans cette région.
      Je suis à la recherche de toute information pouvant entourer cette culture et ce mystérieux culte des crânes.
      Si d’aventure l’auteur de cet article ou un de ses lecteurs souhaitaient échanger autour de ces thèmes,
      cela serait avec plaisir.

      Merci.
      Mickael G

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