Les bourdons écrasés par le changement climatique


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    Le réchauffement climatique provoque une contraction des habitats des bourdons qui sont des pollinisateurs essentiels.

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    Le réchauffement climatique est en train d’écraser les bourdons dans une sorte du vice du climat selon le responsable d’une équipe qui a révélé une contraction dramatique chez ces pollinisateurs qui sont essentiels à tous les écosystèmes. Avec l’augmentation des températures, de nombreuses espèces de bourdons en Amérique du Nord et en Europe qui vivaient dans les régions se déplacent vers le nord. Dans certains cas, ils migrent à plus de 300 kilomètres de leurs habitats. Le problème est que les bourdons qui sont au nord restent aussi sur place ce qui provoque une contraction de la population.

    Jeremy Keer, un chercheur en biodiversité à l’université d’Ottawa au Canada et ses collègues ont réuni plus de 400 000 observations sur des espèces de bourdon en Amérique du Nord et en Europe de 1975 jusqu’à 2010. Quand les chercheurs ont créé des cartes de leurs déplacements, ils ont découvert que près de 67 espèces migraient vers le nord en quittant définitivement leur habitant dans le sud. Selon Kerr, si une espèce se porte bien, alors vous pouvez parier qu’il y a deux ou trois autres qui sont sur le déclin et qui restent sur place.

    Et cette migration n’est pas propre aux bourdons, car on l’observe également chez les libellules. Mais contrairement aux libellules, les bourdons ont échoué à étendre leurs frontières pour s’adapter au réchauffement climatique. Kerr a déclaré que les espèces de bourdon à travers l’Europe et l’Amérique du Nord déclinent à des niveaux continentaux. Nos données suggèrent que le réchauffement climatique est l’un des principaux facteurs qui provoquent cette disparition.

    On observe les abeilles depuis plusieurs années. Les ruches et les bourdons disparaissent à toute vitesse dans certaines parties de l’Europe. Les causes incluent les changements dans l’habitat à cause de l’agriculture, les maladies, les parasites et l’utilisation des insecticides, notamment des substances qu’on appelle des neonicotinoides. Mais les travaux de Kerr montrent que ce n’est ni l’utilisation des pesticides ou des neonicotinoides qui provoquent la migration de ces bourdons. Dave Goulson, un chercheur dans les abeilles à l’université du Sussex à Brighton a déclaré : On associait toujours la disparition des abeilles sur la perte de leurs habitats, aux pesticides et aux parasites, mais désormais, on a un 4e facteur qui est le réchauffement climatique. Ce chercheur ajoute que la combinaison de ces 4 facteurs aura des impacts dévastateurs sur toutes les espèces d’abeille sur le court terme. Le pire est que les scientifiques n’ont aucune solution pour résoudre le problème. On suggère de relocaliser les colonies, mais Goulson estime que ce sera inefficace. Même si on déplace manuellement les abeilles et les bourdons vers le sud, ils reviendront vers le nord, car le sud est devenu intenable à leur survie.

    Source

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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