CNET : des journalistes évincés par l’intelligence artificielle
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CNET a licencié des journalistes et a fait appel à l’intelligence artificielle pour produire du contenu. Une stratégie qui soulève des questions sur l’avenir du journalisme et la crédibilité des médias numériques.
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CNET, le célèbre site d’information technologique, a connu des changements majeurs depuis son acquisition par Red Ventures, un groupe de médias numériques, en octobre 2020. Plusieurs journalistes ont été licenciés et remplacés par des logiciels d’intelligence artificielle capables de générer du contenu à partir de données et de sources en ligne.
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Red Ventures a acheté CNET Media Group à ViacomCBS pour 500 millions de dollars. Le groupe comprend également les sites ZDNet, Gamespot, TVGuide, Metacritic et Chowhound. Selon Red Ventures, l’objectif de l’opération était de renforcer sa présence dans le secteur des technologies et des divertissements numériques.
Toutefois, cette acquisition s’est accompagnée d’une restructuration qui a entraîné le départ de nombreux employés de CNET. Selon le site The Verge, environ 70 personnes ont été licenciées en décembre 2020, dont des rédacteurs en chef et des reporters expérimentés. Parmi eux figuraient Connie Guglielmo, la rédactrice en chef de CNET News depuis six ans, Roger Cheng, le rédacteur en chef exécutif chargé de la couverture des télécommunications et du sans-fil, et Dan Ackerman, le rédacteur en chef senior spécialisé dans les ordinateurs portables.
En outre, Red Ventures a décidé de recourir à l’intelligence artificielle pour produire une partie du contenu de CNET. Selon le site Axios, la société utilise un logiciel appelé NLG (Natural Language Generation), qui peut créer des articles à partir de données structurées ou non structurées. Par exemple, le logiciel peut analyser les caractéristiques techniques d’un produit ou les résultats d’un sondage et les transformer en un texte cohérent et fluide.
Red Ventures affirme que l’utilisation de l’intelligence artificielle vise à compléter le travail des journalistes humains et non à les remplacer. La société assure que le logiciel ne produit que du contenu factuel et objectif et qu’il est supervisé par des éditeurs professionnels. Elle ajoute que l’intelligence artificielle permet d’augmenter la quantité et la qualité du contenu disponible sur CNET et ses sites associés.
Néanmoins, cette stratégie suscite des critiques et des inquiétudes au sein de la profession journalistique. Certains estiment que l’intelligence artificielle ne peut pas remplacer le travail d’investigation, d’analyse critique et d’éthique des journalistes humains. D’autres craignent que l’intelligence artificielle ne soit utilisée pour diffuser des informations biaisées ou fausses ou pour influencer l’opinion publique.
CNET n’est pas le seul média à utiliser l’intelligence artificielle pour produire du contenu. D’autres sites comme Forbes ou The Washington Post ont également recours à cette technologie pour certaines rubriques ou certains sujets. L’intelligence artificielle représente donc un défi mais aussi une opportunité pour les médias numériques qui doivent s’adapter aux évolutions technologiques tout en préservant leur crédibilité et leur indépendance.
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