Attaque du 9/11 liée aux Saoudiens selon un rapport datant de 2002


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  • Après des années de batailles politiques, la section supprimée d’un rapport du congrès de 2002, qui détaillait les liens entre le gouvernement saoudien et les terroristes de l’attentat du 11 septembre 2001, a été publiée. Les documents classifiés ont fait l’objet de nombreuses spéculations depuis des années, car ils soulignent les liens entre des membres de la famille royale Saoudienne et les assaillants du 9/11.


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    La section d'un rapport sur l'attaque du 11 septembre 2001 montre des liens entre les terroristes et des responsables du gouvernement saoudien.

    De nombreuses figures politiques, qui avaient déjà lu cette section censurée, appelaient à sa publication incluant l’ancien sénateur Bob Graham, qui avait déclaré que les 28 pages pointaient un doigt directement vers l’Arabie Saoudie. Et Rick Nolan, membre du Congrès pour le Minnesota, avait aussi déclaré que ces pages confirmaient que toute la rhétorique précédente l’invasion américaine en Irak était fausse de a à z.

    Les pages supprimées, partiellement noircies, détaillent des preuves circonstancielles des liens parmi plusieurs membres du gouvernement saoudien, des agents de renseignements et plusieurs terroristes du 9/11. Pendant qu’ils étaient aux États-Unis, certains des terroristes du 11 septembre étaient en contact ou ont reçu de l’aide d’individus qui étaient connectés au gouvernement saoudien peut-on lire dans le rapport en ajoutant que 2 agents du FBI croyaient qu’au moins 2 de ces individus étaient des agents saoudiens.

    Le rapport mentionne également que les numéros trouvés dans les contacts d’Abu Zubaydah, un prisonnier actuellement à Guantanamo, pouvaient être retracés jusqu’à une compagnie à Denver en Colorado. Cette entreprise était connectée à un ancien ambassadeur saoudien qui était proche du prince Bandar Bin Sultan.

    L’une des figures les plus notables mentionnées dans le rapport est Omar al-Bayoumi qui est soupçonné d’être un agent saoudien. Al-Bayoumi était proche des terroristes Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Midhar et il leur a fourni une assistance financière pendant leur séjour aux USA et Al-Bayoumi les a même aidés à trouver un appartement. Bayoumi était dans la liste de paie du ministre saoudien de la défense et il recevait régulièrement des sommes considérables du ministre saoudien des finances et d’autres branches du gouvernement.

    Une autre personne notable dans le rapport est Osama Bassnan, un citoyen saoudien qui était un associé d’Al-Bayoumi et qui a vécu dans un appartement voisin d’al-Hazmi et al-Midhar. Selon le rapport, Bassnan a fait une déclaration au FBI après les attaques suggérant qu’il a fait plus pour aider les terroristes qu’Al-Bayoumi. Bassnan et sa femme recevaient des paiements réguliers de la femme de Bandar bin Sultan. Et à une occasion, Bassnan a déclaré qu’il a reçu un chèque directement du compte de Bandar.

    Dans le rapport, on trouve également une mention brève de Fahd al-Thumairy, un ancien agent consulaire saoudien aux États-Unis qui était un imam dans la mosquée fréquentée par al-Hazmi et al-Midhar. On a également une personne appelée Saleh Al-Hussayen qui est décrite dans le rapport comme étant un employé du ministre saoudien de l’intérieur. Alors qu’il était interrogé par les agents du FBI après les attaques du 9/11, Al-Hussayen a feint de s’évanouir pour mettre fin à l’interrogatoire. Il a ensuite pu s’échapper du pays.

    Les informations dans ces 28 pages ne sont pas un scoop puisqu’elles étaient déjà disponibles dans de précédents documents sur le 9/11. Et la publication de cette section supprimée ne va pas provoquer de gros changements dans la relation américano-saoudienne. Dans une déclaration, l’Ambassade saoudienne aux États-Unis a déclaré qu’elle était satisfaite du rapport puisqu’il exonérait Riyad d’une implication directe dans les attaques.

    Même si le rapport ne mentionne pas de preuve directe sur l’implication du gouvernement saoudien, il souligne la réaction très suspecte du Royaume après les attaques. L’Arabie saoudite a refusé de coopérer avec les enquêteurs pour découvrir des informations sur les terroristes. Et dans les témoignages et les interrogatoires, quelques agents du FBI et de la CIA se sont plaints de l’absence de coopération des Saoudiens sur l’enquête avant et après le 11 septembre 2001.

    En citant un mémo du directeur de la CIA datant de mai 1996, le rapport suggère que les Saoudiens ont cessé de coopérer pour arrêter Ben Laden parce que ce dernier possédait beaucoup d’informations sur les liens saoudiens avec les extrémistes islamistes dans les années 1980. Si les États-Unis avaient pu arrêter Ben Laden, alors il aurait pu dévoiler de nombreux liens compromettants avec des membres de la famille royale.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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