De possibles geysers sur Pluton


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    Les dernières images de Pluton nous dévoilent une planète très active et les scientifiques pointent même vers l’existence de geysers sur une zone qu’on appelle la plaine de Spoutnik.

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    L’équipe de New Horizons de la NASA a dévoilé les dernières découvertes géologiques de la surface de Pluton. Des montagnes qui s’élèvent sur des plaines de glace, des zones de glace qui sont érodées par des pics et des chemins qui forment les frontières de mystérieuses structures polygonales. Mais le plus intéressant est que l’équipe a détecté des trainées de matières qui semblent jaillir de points noirs. Bien que l’équipe n’est pas encore prête à déclarer que ces points sont des geysers en activité sur Pluton, d’autres scientifiques ont déclaré que ces points et ces trainés ressemblent aux geysers qu’on a découverts sur Triton, la lune de Neptune, en 1989.

    Les preuves s’accumulent que Pluton est un monde actif et ce n’est pas juste à cause des processus atmosphériques ou des vents glacés. Il y a aussi un processus qui vient de la partie interne de la planète avec des forces qui peuvent ériger des montagnes de glace de la taille des Rocheuses. On a également des plaines de glace qui sont apparues il y a moins de 100 millions d’années selon les scientifiques. Alan Stern, le responsable en chef de New Horizons a déclaré : Regardez ces plaines glacées de Pluton. Qui aurait pu imaginer une telle complexité ?

    La plaine de Spoutnik

    L’équipe a publié les premiers résultats des mesures qui ont été effectuées par New Horizons. En mesurant la manière dont la lumière du soleil s’éclipsait autour des bords de Pluton, l’équipe a été capable d’analyser son atmosphère et on a pu identifier une atmosphère beaucoup plus turbulente qu’on l’avait imaginé. Selon Randy Gladstone, un co-analyste de la mission : Même avec une atmosphère plus stagnante, la surface de Pluton pourrait avoir des vents d’une vitesse de 1 ou de 2 mètres par seconde ce qui serait suffisant pour déplacer la glace aux alentours. Mais les images de ces plaines ont perdu rapidement la vedette quand on a découvert la plaine de Spoutnik. La plaine de Spoutnik est une région dans la partie sud du ventricule gauche de ce qu’on appelle la région en forme de coeur ou la région de Tombaugh. Je dois encore respirer profondément pour croire vraiment en ce que je vois selon Jeff Moore, un co-analyste de New Horizons au Ames Research Center de la NASA. Le paysage est stupéfiant.

    Moore a déclaré que l’un des terrains qu’on peut analyser consiste en des régions remplies de pics. Et ces pics se forment alors que la glace se sublime dans l’atmosphère. On ne peut pas encore dire si ces pics sont des caractéristiques qui ont émergé de la plaine ou qu’ils ont résisté à une érosion qui a aplani le reste de la plaine. La structure polygonale est aussi très mystérieuse et elle ressemble à de la boue qui se serait asséchée sur Terre en formant de petites craquelures. Ces structures peuvent provenir d’une convection de la chaleur du manteau de Pluton ou de la contraction de la glace.

    Moore ajoute que la plaine de Spoutnik, qui contient les geysers potentiels, s’étend sur le ventricule droit du coeur. Stern a déjà démontré que toute cette région se compose de glace à base de monoxyde de carbone. Soit c’est une superposition de plusieurs couches de glace très épaisse ou au contraire, c’est une plaque d’environ 1 centimètre qui s’est formé depuis la surface. Mais il se peut aussi que ce soit une combinaison des 2 processus. Mais ce qui est certain est que cette région est une source de nombreuses activités et elle est très importante pour Pluton et donc pour les scientifiques. New Horizons, ce vaisseau qu’on compare souvent à un piano, nous a envoyé que quelques images pour le moment, mais les scientifiques sont déjà perplexes. On estime qu’on a reçu que 1 à 2 % de toutes les données qui ont été collectées par New Horizons. Il faudra attendre 16 mois pour recevoir toutes les données.

    À la recherche de l’explication sur l’activité géologique de Pluton

    Dans les images de la NASA publiées le mercredi, la grande surprise était les montagnes de glace qui s’élevaient à plus de 3500 mètres sur une zone assez lisse et qui n’avait aucun cratère. L’absence de cratères, comme on l’a vu dans les images de Charon, montre que ces zones sont jeunes et que l’activité géologique continue toujours pour paver la surface de la sorte. C’est une surprise parce qu’on pensait que les chaleurs internes de Pluton et Charon s’étaient dissipées lorsque que les deux se sont formés dans un impact géant il y a des milliards d’années.

    Larry Soderblom, un scientifique à la retraite de l’U.S. Geological Survey à Flagstaff en Arizona, qui avait aidé à explorer Triton qui est la lune de Netpune avec la mission Voyager, est impressionné par les similarités et les différences entre Triton et Pluton. Pluton est le plus grand objet de la ceinture de Kuiper et Triton est aussi considéré comme un objet de très grande taille. Les 2 possèdent une surface lisse qui suggère qu’elle est modelée régulièrement par une chaleur interne. Mais l’activité de Triton peut s’expliquer par la force marémotrice de Neptune, mais les scientifiques s’arrachent les cheveux pour Pluton parce qu’une telle activité est impossible. Soderblom a déclaré : Trinon n’a pas les montagnes de Pluton et son terrain est accidenté. Et il ajoute : Nous sommes surpris à chaque fois que nous allons quelque part.

    La prochaine conférence de la NASA est prévue pour le 24 juillet. Ensuite, la publication des images sera en pause pour 2 mois, car l’équipe devra se concentrer sur les données qui sont collectées par les instruments de plasma et de particules de New Horizons. En aout, l’équipe devra choisir entre 2 candidats parmi les objets de la ceinture de Kuiper pour un rendez-vous avec New Horizons. Ces objets sont beaucoup plus petits que Pluton et New Horizons pourrait rencontrer cet objet en 2019.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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