Un village médiéval démembrait leurs morts pour éviter les “zombies”
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Une recherche suggère qu’un village médiéval en Angleterre avait l’habitude de démembrer leurs morts pour éviter qu’ils deviennent des zombies.
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Une nouvelle étude des ossements humains datant de l’époque médiévale, qui proviennent d’un village anglais, suggère que les morts étaient brulés et mutilés. Les chercheurs de l’université de Southampton et d’Historic England estiment que ce sont les villageois qui démembraient leurs morts pour éviter qu’ils se relèvent en devenant des morts-vivants.
L’équipe a découvert que de nombreux ossements provenant de Wharram Percy dans le North Yorkshire montrent des marques de couteaux suggérant que les corps ont été décapités et démembrés. On a aussi la preuve de la crémation de plusieurs parties du corps et de fractures délibérées de certains ossements après la mort.
Le village de Wharram Percy dans le North Yorkshire – Crédit : Historic England
Les travaux ont été publiés dans le Journal of Archaeological Science Reports.1 À l’époque médiévale, il y avait une croyance folklorique sur le fait que les morts pouvaient se relever de leurs tombes et qu’ils attaquaient tous ceux qui se trouveraient sur leur chemin. Cette zombification était provoquée par les actes malveillants des personnes lorsqu’elles étaient vivantes.
Les écrivains médiévaux décrivent un certain nombre de solutions pour gérer les revenants. Une solution était de déterrer le corps, de le décapiter et de le démembrer et puis de bruler les différents morceaux. Et à cause de cette croyance, on pense que les restes découverts à Wharram Percy correspondent à cette pratique.
Dans certaines sociétés, les intrus étaient également traités avec une grande violence, mais ces cadavres ne sont pas des étrangers. L’analyse des isotopes de strontium dans les dents suggère qu’ils étaient des habitants dans le village. Les isotopes de strontium dans les dents reflètent la géologie de l’environnement durant la vie de la personne. On a une correspondance entre ces isotopes dans les dents et la géologie autour de Wharram Percy qui suggère que ces morts ont vécu à proximité du village.
Crédit : Historic England
Étant donné que la famine était fréquente à l’époque médiévale, une autre possibilité est que les restes étaient des cadavres qui ont été cannibalisés par des villageois affamés. Cependant, les preuves sont très faibles pour cette hypothèse. Dans le cannibalisme, on aurait des marques de couteaux autour de grands muscles pour avoir les plus gros morceaux de viande, mais dans ce village, les marques étaient situées sur le cou et la tête.
Pour les chercheurs, c’est la première preuve archéologique d’un démembrement dans un village médiéval. Cela nous montre des croyances sombres sur cette époque. Le village de Wharram Percy est géré par English Heritage. Il y a 137 ossements qui représentent au moins 10 individus et ils datent du 11e au 14e siècle.
