Le manque d'oxygène, le principal suspect dans la mortalité infantile


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    Le manque d’oxygène pourrait être l’un des principaux suspects dans le syndrome de la mort subite du nourrisson.


     

    Des milliers d’enfants meurent chaque année à cause du syndrome de la mort subite du nourrison (MSN) et ce syndrome restait un grand mystère pour les chercheurs. Mais une nouvelle étude montre que le manque d’oxygène a joué un rôle très important dans ce syndrome.

    La difficulté pour trouver les causes de ce syndrome réside dans le fait que les chercheurs doivent inclure des centaines de variables différentes telles que la position de l’enfant pendant son sommeil, le tabagisme passif ou si l’enfant avait une maladie qui affaiblissait son organisme.

    Pour isoler la cause du manque d’oxygène, les chercheurs de l’université du Colorado ont comparés le MSN des enfants qui vivaient à haute altitude (où l’oxygène est rare) comparé à ceux qui vivaient au niveau de la mer. Ils ont découvert que les enfants qui vivaient à une altitude élevée avaient 2 fois plus de risques de mourrir de la mort subite du nourrisson. Pour Michael Goodstein, pédiatre et membre d’une Task Force contre le MSN : Les résultats étaient très clairs pour les auteurs de l’étude et il ajoute qu’ils ont fait un travail remarquable pour contrôler les autres variables.

    Les chercheurs ont également trouvés d’autres facteurs communs qui peuvent provoquer la mort subite du nourrisson. Un enfant qui dort sur le ventre ou une exposition au tabac peuvent contribuer à une insuffisance d’oxygène qui peut atteindre les tissus. De même, des études précédentes ont montré que si l’enfant dort sur une surface molle, alors il y a un risque que son menton s’abaisse ce qui risque d’obstruer l’entrée de l’air. Le résultat est que l’enfant respirera moins d’oxygène. On ignore encore si l’hypoxie peut contribuer à une mort subite du nourrisson, mais on peut penser qu’il y a un lien avec l’accumulation de dioxide de carbone dans les tissus lorsque l’enfant ne se réveille plus.

    Chaque année, on estime qu’il y a environ 3500 enfants qui meurent du sydrome de la mort subite du nourrisson, de suffocation et d’étranglement parmi les différentes causes. Même si on ignore les causes du MSN, on a des hypothèses qui estiment que c’est une combinaison de facteurs stressants environnementaux pendant une période de développement qui est critique pour l’enfant. A cette période, l’enfant souffre d’une vulnérabilité latente telle qu’un trouble génétique ou un dysfonctionnement cérébral. Les risques d’un syndrome de la mort subite du nourrisson sont les plus élevés lorsque l’enfant a entre 2 et 4 mois, car il se développe rapidement à cette période. Les chercheurs ont déjà établis un lien avec le fait qu’il dort sur le ventre, sur des surfaces molles telles que des couvertures. Et évidemment, on a le risque important du tabagisme passif.

    Cette nouvelle étude qui a été publiée dans la revue Pediatrics est l’une des plus importantes à ce jour à faire le lien entre la rareté de l’oxygène dans les altitudes élevés et le syndrome de la mort subite du nourrisson. Depuis les années 1990, les pédiatres recommandent que les bébés doivent toujours dormir sur le dos.

    Les chercheurs de cette étude, menée par le cardiologue David Katz de l’université du Colorado ont analysés les registres de naissance et de décès de près de 390 000 enfants entre 2007 et 2012. Ensuite, ils ont utilisé l’adresse de domicile de la mère pour déterminer l’altitude. 8 enfants sur 10 vivaient en dessous des 1800 mètres et 2 % vivaient au dessus de 2400 mètres. En incluant d’autres facteurs tels que le statut socio-économique, l’allaitement maternel, le poids à la naissance et le tabagisme pendant la grossesse, les enfants qui vivaient à plus de 2400 mètres avaient 2,3 fois plus de risques d’avoir un syndrome de mort subite de nourrisson que ceux qui vivaient en dessous des 1800 mètres. Mais le risque absolu du MSN reste faible dans toutes les altitudes puisqu’il concerne 79 morts pour 100 000 enfants au dessus des 2400 mètres et 40 morts pour 100 000 enfants en dessous des 1800 mètres.

    Katz a déclaré que les parents qui vivaient à une haute altitude ne doivent pas paniquer. On espère que cette étude va permettre aux parents qui vivent en hauteur et à leurs médecins traitants d’être plus vigilants maintenant qu’on connait l’un des principaux facteurs qui peut provoquer la mort subite du nourrison.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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