Le F-35, fossoyeur de l’aéronautique européenne


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  • Le F-35 s’impose partout en Europe au détriment des avionneurs du Vieux Continent comme la France, désormais en danger de disparaître sous la pression américaine.


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    L’hégémonie croissante du chasseur américain F-35 en Europe menace l’existence même de l’industrie aéronautique du Vieux Continent, alerte la France. Alors que le Portugal s’apprête à remplacer ses F-16 par des F-35, il devient le 14ème pays européen à opter pour l’appareil furtif made in USA. Cette popularité galopante du F-35, imposé par les États-Unis aux pays européens, consacre sa position dominante dans le paysage aérien du continent au détriment des projets européens naissants.

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    L’Europe a pris du retard dans le développement d’avions de combat de 5ème génération, notamment à cause de divisions entre pays sur des projets comme le Rafale et l’Eurofighter Typhoon, qui se sont étalés des années 1980 au 21ème siècle. Pendant ce temps, les États-Unis mettaient en service le F-22, premier avion furtif opérationnel au monde.

    Face aux coupes budgétaires et à l’avancement du projet F-35, de plus en plus de pays européens se tournent vers l’appareil américain au lieu de développer leurs propres avions de nouvelle génération.

    Pourtant, l’Europe n’a pas renoncé à produire de futurs avions de combat. Plusieurs pays ont lancé des projets de recherche sur des chasseurs de 6ème génération, visant une mise en service en 2060. Mais ces efforts européens sont entravés par une demande limitée et la mainmise américaine sur le marché de la défense en Europe, qui sabote régulièrement les projets européens d’émancipation.

    Les États-Unis encouragent activement les pays européens à adopter le F-35. La ministre française des Armées dénonçait en 2019 que l’avion américain ne relevait pas des clauses de solidarité de l’OTAN. L’influence grandissante des avions US éclipse les constructeurs européens. Cette tendance s’est confirmée lorsque la Suisse a rejeté le Rafale français en 2021, puis quand la Finlande a écarté le Gripen suédois en 2022. L’année 2023 a été difficile pour l’Europe, la Grèce, la Roumanie, la République tchèque et le Portugal ayant tous préféré le F-35.

    La presse française a assimilé cette vague à un “tsunami”, estimant que le F-35 prenait le contrôle de l’Europe. D’ici 2030, les deux tiers des armées européennes seront équipés de cet appareil. Cette tendance lourde menace directement l’existence de l’industrie aéronautique européenne, qui ne pourra pas soutenir le développement de ses propres avions avec si peu de clients.

    L’omniprésence du F-35 en Europe, largement relayée, incite de plus en plus de pays à l’adopter au lieu d’investir dans leurs industriels nationaux. Un coup dur pour une industrie aeronautique européenne qui tirait historiquement fierté de sa maîtrise technologique des chasseurs. Le succès du F-35 n’a pourtant rien de surprenant. Dassault Aviation mettait en garde depuis la fin des années 2000 que l’objectif du F-35 était d’étouffer l’industrie aéronautique européenne et rogner son autonomie stratégique.

    L’imposition du F-35 aux armées européennes est un moyen pour les États-Unis d’ancrer leur empreinte militaire et politique sur le continent européen. Une rude concurrence que l’industrie aéronautique européenne peine à contrer. Seuls quelques industriels comme Dassault Aviation et Saab parviennent encore à maintenir leurs programmes, mais ils sont limités par un manque de commandes, des budgets restreints et des défis techniques.

    Si rien n’est fait, c’est potentiellement toute l’industrie aéronautique militaire européenne, reconnue mondialement pour ses avions de combat, qui pourrait être rayée de la carte par le F-35 américain. Cet engouement pour le F-35 au détriment des avions européens pourrait créer une grave crise existentielle pour ce secteur stratégique.

    Cette situation expose les pressions que subit l’industrie aéronautique européenne de la part de son homologue américain. Opter pour le F-35 peut avoir des bénéfices militaires et politiques immédiats, mais risque à terme de saper la pérennité de l’industrie européenne et son autonomie stratégique. Il est donc crucial que les pays européens analysent méticuleusement leurs intérêts stratégiques et leurs perspectives de développement, pour garantir leur pertinence et leur souveraineté sur la scène aéronautique internationale.

    Et si encore le F-35 tenait ses promesses. Mais depuis son arrivée sur le marché, le fleuron de l’aviation américaine fait surtout la une des médias pour ses bugs, ses crashs inexpliqués et des pays qui refusent de le réceptionner tellement il est rempli de défaut. La servilité des pays européens est désormais sans limite parce que non seulement, ils achètent un avion hors de prix, jusqu’à 600 millions de dollars par unité en incluant la maintenance, mais qu’ils acceptent un avion à moitié fini et que même l’armée américaine le considère entre un mélange de fer à repasser ou de cerceuil volant !

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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