La Suisse se ruine pour accueillir les F-35 furtifs : un casse-tête insurmontable


  • Français

  • La Suisse va dépenser plus de 330 millions de dollars pour construire de nouvelles infrastructures sur ses bases aériennes en vue de l’arrivée des F-35 furtifs en 2028. La transition vers ce type d’avion devrait être difficile sur le plan technique et politique.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    La Suisse va dépenser plus de 330 millions de dollars pour construire de nouvelles infrastructures sur ses bases aériennes en vue de l’arrivée des F-35 furtifs en 2028. La transition vers ce type d’avion devrait être difficile sur le plan technique et politique.

    La Suisse prévoit de dépenser plus de 330 millions de dollars pour moderniser plusieurs bases aériennes afin d’accueillir les nouveaux avions de combat furtifs F-35A de cinquième génération, selon le ministère suisse de la Défense.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    De nouvelles infrastructures seront construites sur les bases de Payerne, près de Genève, de Meiringen, près d’Interlaken, et d’Emmen, dans le canton de Lucerne, au centre de la Suisse. Les travaux seront effectués en prévision de l’arrivée des premiers F-35 en 2028, avec un délai de livraison très long pour ce type d’appareil en raison à la fois de la forte demande mondiale et des nombreux problèmes qui ont entravé la production.

    Les dimensions du F-35A étant comparables à celles du F-18 Hornet que l’armée de l’air suisse utilise actuellement, une grande partie des installations existantes pourra être réutilisée pour le nouvel avion, ce qui aurait permis de réduire considérablement les coûts. Toutefois, les infrastructures de formation, les installations techniques et les dispositifs de sécurité devront être modifiés en profondeur. De nouveaux bâtiments seront ajoutés pour accueillir des salles de planification et d’engagement, ainsi que des installations de formation telles que des simulateurs de vol.

    L’armée de l’air suisse a annoncé le résultat de son appel d’offres pour acquérir une nouvelle génération d’avions de combat le 30 juin 2021, avec les F-35 qui ont remporté la compétition comme ils l’ont fait systématiquement pour tous les appels d’offres auxquels ils ont participé avec d’autres avions occidentaux.

    Cela leur a permis de conquérir les marchés européens au détriment des appareils locaux moins compétitifs. La transition des opérations du F-18 au F-35, cependant, ne devrait pas être simple, car les besoins en maintenance du F-35 dépassent de loin ceux de son prédécesseur, ce qui a entraîné des taux de disponibilité beaucoup plus faibles pour la plupart des flottes.

    Une formation importante du personnel suisse sera nécessaire pour des rôles allant de la maintenance des radars AESA avancés et des revêtements absorbants les ondes radar complexes au pilotage et au contrôle des jets. La Suisse reste le seul pays officiellement neutre à avoir acquis des F-35, bien que le pays ait pris des mesures pour s’éloigner de ce statut, notamment à partir du début 2022, en rejoignant les sanctions économiques de l’Union européenne contre la Russie et en augmentant sa participation aux exercices de l’OTAN.

    Bien que des inquiétudes aient été exprimées quant au fait que des interactions limitées avec d’autres États exploitant des F-35 pourraient nuire à la capacité de la Suisse à tirer pleinement parti de ses F-35, les efforts croissants de Berne pour s’intégrer plus étroitement à l’OTAN sans en faire formellement partie pourraient contribuer à résoudre ce problème.

    Tous les types d’avions de combat en production dans le monde occidental, à l’exception du F-15 américain, ont concouru pour un contrat d’une valeur supérieure à 7 milliards de dollars visant à équiper l’armée de l’air suisse, les F-35A et le Rafale français ayant été considérés comme les favoris dans la compétition. Le F-18E/F américain, l’Eurofighter paneuropéen et le Gripen suédo-américain étaient considérés comme moins compétitifs pour diverses raisons.

    Par rapport au F-35, le Rafale avait l’avantage clé d’avoir des besoins et des coûts opérationnels beaucoup plus faibles, tout en n’étant pas soumis à des restrictions politiques et en ne liant pas l’armée de l’air suisse à des réseaux de combat centrés sur les États-Unis, ce qui correspondait mieux au statut neutre du pays. Avec un coût de production similaire, et technologiquement une génération devant tous les autres avions de combat occidentaux en production, les avantages du F-35 en termes de performances étaient cependant écrasants, tant pour les missions air-air que pour les frappes.

    La Suisse gère déjà les infrastructures de maintenance et les armements des chasseurs américains, et comme le Rafale est le seul chasseur de la compétition qui n’est pas compatible avec les munitions américaines, l’achat de l’avion obligerait le pays à se débarrasser de tous ses stocks existants. Les liens étroits entre les armées américaine et suisse, tissés depuis les premières années de la guerre froide, pourraient également s’éroder si ces dernières devaient recourir à des avions de combat non américains.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009. Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire. Pour me contacter personnellement : Whatsapp : +261341854716 Telegram : http://telegram.me/HoussenMoshine Mon compte Facebook Mon compte Twitter

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *