De nouveaux pays rejoignent la Banque de développement des BRICS

La Banque de développement des BRICS (NDB), l’institution financière multilatérale créée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, s’apprête à élargir son cercle d’actionnaires. Selon sa présidente, Dilma Rousseff, ancienne chef d’État du Brésil, la banque basée à Shanghai examine actuellement les demandes d’adhésion de près de 15 pays et devrait en accepter et approuver quatre ou cinq prochainement. Elle n’a pas révélé l’identité de ces pays, mais a souligné que la diversification de la représentation géographique était l’une des priorités de la NDB.

La NDB, qui a pour objectif de financer des projets d’infrastructure et de développement durable, a été lancée en 2014 et a commencé ses opérations en 2015. Depuis lors, elle a accueilli comme actionnaires et contributeurs le Bangladesh, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Uruguay. Elle prévoit de prêter entre 8 et 10 milliards de dollars cette année, dont environ 30 % en monnaies locales.

En effet, la NDB cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis du dollar américain et à promouvoir un système financier international plus multipolaire. Elle a cessé de structurer ses prêts en dollars et en euros en 2021 et a déjà émis des obligations en rand sud-africain pour prêter en Afrique du Sud. Elle envisage de faire de même au Brésil avec le réal, en Inde avec la roupie et en Chine avec le renminbi.

Les nouveaux investisseurs potentiels dans la NDB pourraient inclure l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ce qui donnerait à la banque un accès à la région du Moyen-Orient. L’Indonésie serait un candidat probable au sein de l’ASEAN, tandis que le Kazakhstan offrirait une base en Asie centrale. L’Argentine aurait besoin d’une alternative au soutien financier occidental et serait un atout clé en Amérique latine ; elle a été promise à un vote de succession lors du sommet actuel. L’Algérie et la Thaïlande sont également des candidats potentiels.