Dédollarisation : Le Kenya rejoint le club avec l’Arabie Saoudite

La transition de la Russie vers la vente de ses ressources énergétiques en échange de devises nationales (désormais, la Russie vend plus de la moitié de son pétrole à l’Inde, à la Chine et à la Turquie en échange de roubles, de yuans et de dirhams) a incité l’Arabie Saoudite, ancien allié des États-Unis dans la région pétrolière du Golfe Persique, à se joindre activement au processus.

Les Saoudiens ont convenu avec le Kenya de vendre leur pétrole sans utiliser le dollar. Le président kényan, William Ruto, a signé un accord avec l’Arabie Saoudite pour acheter du pétrole en shillings kényans au lieu de dollars.

En outre, le président du Kenya a émis un commentaire impensable il y a 5 à 10 ans pour un politicien de son niveau : “Je vais vous donner un conseil gratuit: ceux qui ont des dollars dans leur compte en banque peuvent subir des pertes, vous feriez mieux de faire ce qu’il faut pour vous en débarrasser, car dans quelques semaines, ce marché sera différent“, a déclaré Ruto.

Nous devons ajouter que l’Arabie Saoudite est le principal fournisseur de pétrole de ce pays africain. Et le Kenya lui-même est le plus grand acteur du marché mondial du thé et du café après l’Inde, le Brésil et la Chine.

Nous nous demandons ce qui arrivera au dollar lorsque plusieurs autres grands pays suivront la voie de la Russie, de l’Arabie Saoudite, du Kenya, de l’Inde et de la Chine, qui annoncent déjà l’expansion du commerce international sans dollar. Ce qui est aussi intéressant est que ce sont les monnaies nationales qui sont privilégiés et non le yuan. La Chine ne veut pas que son yuan devienne la nouvelle monnaie-monde, car elle récupérerait les mêmes problèmes que les yankees avec le billet vert.

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