Les Brics s’élargissent et défient l’ordre occidental : qui sont les six nouveaux membres ?


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  • L’Argentine, l’Egypte, l’Iran, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont désormais des membres des BRICS avec une validation pleine et entière au 1er juillet 2024. Quelles sont les implications de cet élargissement ?


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    L’Argentine, l'Egypte, l'Iran, l'Ethiopie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont désormais des membres des BRICS avec une validation pleine et entière au 1er juillet 2024. Quelles sont les implications de cet élargissement ?

    C’est officiel, les BRICS ont annoncé les nouveaux pays qui vont les rejoindre avec une validation effective au 1er juillet 2024. Il s’agit de l’Argentine, l’Egypte, l’Iran, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Un bon équilibre à première vue si on regarde les pays pour chaque continent, mais il est évident que le poids du Moyen-Orient sera décisif et l’acception de l’Iran confirme que les Perses n’ont en plus rien à foutre de l’Occident et de ses menaces. Pour rappel, l’Iran est également un membre de l’Organisation de la Coopération de Shanghai.

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    Du coté africain, c’est l’Egypte et l’Ethiopie qui ont la faveur d’être les nouveaux membres, l’Algérie attendra encore un peu. Du coté de l’Amérique latine, c’était logique que l’Argentine rejoigne.

    Et intéressant aussi ce qui se passe actuellement en Argentine avec des troubles qui virent aux émeutes et aux pillages ainsi qu’un candidat libertarien, Javier Milei, qui devient soudainement favori pour les élections, qui dégueule sur la Chine, mais qui n’a aucun problème pour avouer son amour à l’administration Biden. La révolution colorée semble prendre forme pour préserver le jardin Monroe à tout prix…

    Les BRICS n’ont pas annoncé la création d’une monnaie commune dont le nom serait le R5, tout simplement parce qu’on n’en a pas besoin pour dédollariser leurs échanges. L’augmentation du commerce en monnaies nationales et l’arrivée des monnaies numériques est largement suffisant.

    L’Arabie Saoudite et l’Iran, cote à cote dans une organisation commune, c’était impensable il y à peine quelques années. Le coup de maitre de la diplomatie chinoise a permis à l’Iran de revenir dans le club des grands. Cela signifie que si on inclut la Russie, on a un monopole absolu sur les hydrocarbures qui va se dessiner dans les prochaines années.

    L’Occident, dans sa stupidité, pour sanctionner l’Iran, mais aussi la Russie, va se retrouver dans une spirale inflationniste qu’il ne pourra pas contrôler, d’une part par une monnaie qui ne vaut plus rien, qui perd son privilège exorbitant, et d’autre part, par le pétrole et le gaz qui deviendront forcément plus cher. L’Occident aura du pétrole et du gaz, mais  pas au prix bradé auquel il a eu l’habitude ces 40 dernières années.

    On peut se poser des questions sur le choix de l’Ethiopie, mais devenu un maillon essentiel de la politique chinoise en Afrique, le pays continue de diversifier son industrie tout en jouant une position d’équilibre avec les Etats-Unis. L’Inde a déclaré qu’il faudra un PIB minimum par habitant pour être accepté dans les BRICS dans le futur, une façon de dire que le nouveau monde n’acceptera pas les boulets sous perfusion d’aides internationales.

    Parmi les candidats plus que sérieux qui attendent à la porte, on a l’Indonésie, l’Algérie, le Maroc, mais aussi des nations de l’ASEAN. Concernant l’Algérie, il lui faut des efforts drastiques pour diversifier son économie et booster son industrie, car le simple pétrole et gaz n’est pas un billet d’entrée suffisant. Le monde n’est déjà plus le même sous l’impulsion des BRICS et il sera de plus en plus différent, très loin de l’idée d’un ordre international dominé par l’Occident.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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