BRICS, la révolte du Sud global


  • FrançaisFrançais

  • Le prochain sommet des BRICS provoque à la fois de la panique, de la paranoia et des coups minables de la part de l’Occident. Ce dernier se comporte de plus en plus comme une racaille qui est en train de perdre son racket sur le monde.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Le prochain sommet des BRICS provoque à la fois de la panique, de la paranoia et des coups minables de la part de l'Occident. Ce dernier se comporte de plus en plus comme une racaille qui est en train de perdre son racket sur le monde.

    Le sommet des BRICS à Johannesburg, qui réunira les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, s’annonce comme un événement majeur dans la politique mondiale du XXIe siècle. Face à la tentative de l’administration Biden d’isoler la Russie et la Chine, les pays émergents affirment leur indépendance et leur influence sur la scène internationale.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    Le Premier ministre indien Narendra Modi sera présent au sommet, contrairement à ce qu’a affirmé Reuters dans un article complètement bidon visant à semer le doute sur la cohésion du groupe. Le ministre sud-africain des affaires étrangères, Naledi Pandor, a démenti cette rumeur et a souligné le rôle constructif de Modi pour faire du sommet un succès.

    Les BRICS sont devenus une force incontournable dans le nouvel ordre mondial, qui n’est plus dominé par le G7. Leur coopération économique, financière, politique et sécuritaire s’est renforcée ces dernières années, notamment avec la création de la Nouvelle banque de développement (NBD) et du Fonds de réserve des BRICS. Les BRICS sont également ouverts à l’élargissement du groupe, qui pourrait accueillir de nouveaux membres tels que l’Arabie saoudite, qui a adopté une trajectoire indépendante des États-Unis dans plusieurs dossiers régionaux. L’objectif est de renforcer le poids du Sud global et de promouvoir un monde multipolaire et plus équitable.

    L’Occident, qui se moquait autrefois des BRICS comme d’un papillon inefficace, doit désormais faire face à l’«effet papillon» de leur montée en puissance. La crise ukrainienne a révélé la lutte existentielle de la Russie contre les États-Unis, qui a entraîné un rapprochement stratégique avec la Chine. Les deux pays sont les principaux moteurs des BRICS et défient l’hégémonie occidentale.

    Le sommet de Johannesburg sera l’occasion pour les BRICS de consolider leur vision commune et de définir leurs priorités pour l’avenir. Il sera également un message fort à l’Occident, qui devra reconnaître et respecter la diversité et la souveraineté des pays en développement.

    Plein de candidats à la porte des BRICS

    Ce sommet sera également l’occasion pour les BRICS d’accueillir de nouveaux membres potentiels, qui sont nombreux à manifester leur intérêt pour le groupe. Selon le ministre sud-africain des affaires étrangères, 23 pays non occidentaux ont demandé officiellement leur adhésion aux BRICS, ce qui témoigne de l’attrait du groupe comme plateforme du Sud global pour prôner un ordre mondial plus équitable et qui, par conséquent, a un rôle à jouer dans le destin de l’humanité.

    Ce qui motive ces pays à rejoindre les BRICS, malgré l’absence de secrétariat ou de structure formelle du groupe, c’est la volonté de s’affranchir de la domination occidentale sur le système international, qui dure depuis quatre siècles et qui touche à sa fin. L’Occident, confronté au déclin de ses économies et à la remise en cause de son néo-mercantilisme, se sent menacé par la montée en puissance des BRICS et cherche à les déstabiliser par tous les moyens.

    C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les tentatives de semer la discorde au sein des BRICS, en amplifiant les différences et les désaccords entre les États membres, en lançant des rumeurs infondées sur la participation ou non de certains dirigeants au sommet, ou en cherchant à affaiblir leur image et leur réputation. L’Inde, par exemple, a été la cible de spéculations selon lesquelles elle aurait des réserves sur l’élargissement du groupe ou qu’elle n’enverrait pas son Premier ministre à Johannesburg. Ces spéculations ont été fermement démenties par le gouvernement indien, qui a réaffirmé son engagement en faveur des BRICS et son esprit ouvert sur la question de l’expansion.

    De même, la Russie a été visée par un mandat d’arrêt de la CPI contre son président Vladimir Poutine, qui est clairement inspiré par une conspiration anglo-américaine. La Russie est l’un des pionniers des BRICS et le premier sommet du groupe a eu lieu à Ekaterinbourg en 2008. Depuis lors, la Russie a joué un rôle clé dans le renforcement de la coopération entre les BRICS et dans le défi lancé à l’hégémonie occidentale.

    Les BRICS ne se laissent pas intimider par ces manoeuvres hostiles et poursuivent leur chemin vers un monde multipolaire et plus juste. Le sommet de Johannesburg sera une nouvelle occasion pour eux de consolider leur vision commune et de définir leurs priorités pour l’avenir. Il sera aussi une démonstration de force et de solidarité face à l’Occident, qui devra reconnaître et respecter la diversité et la souveraineté des pays en développement.

    Dédollarisation à toute vapeur

    Le prochain sommet des BRICS provoque à la fois de la panique, de la paranoia et des coups minables de la part de l'Occident. Ce dernier se comporte de plus en plus comme une racaille qui est en train de perdre son racket sur le monde.

    Ce sommet sera aussi l’occasion pour les BRICS de discuter de la question de la «dédollarisation», qui est une priorité pour la Russie et son président Vladimir Poutine. Celui-ci fait campagne sans relâche pour réduire la dépendance du système financier international au dollar américain, qui est utilisé comme une arme par Washington pour imposer des sanctions et saisir les réserves des pays qui ne se plient pas à ses volontés.

    Poutine est aujourd’hui la voix qui résonne le plus sur cette question sur la scène internationale. Il a prédit que le dollar américain perdrait son statut de monnaie de réserve standard, ce qui a été largement accepté dans le Sud, comme le montre l’exode des pays qui optent pour des monnaies nationales pour régler leurs paiements mutuels. Washington est de plus en plus préoccupé par le fait qu’un processus de «dédollarisation» gagne du terrain dans le système financier international, ce qui affaiblirait son influence et son pouvoir.

    Il est intéressant de noter que Bloomberg a publié un article sur le sommet des BRICS intitulé «Ce club n’est pas assez grand pour la Chine et l’Inde». Sa thèse est que «les tensions entre les rivaux asiatiques empêcheront probablement le bloc des BRICS de poser un défi cohérent à l’Occident». Il s’agit d’une tentative éculée de s’attarder sur les contradictions qui existent entre la Chine et l’Inde pour creuser un fossé et saper l’unité des BRICS.

    Il est vrai que l’Inde peut s’inquiéter de la domination de la Chine sur le groupe des BRICS. Mais la Chine est également un fervent défenseur de l’expansion des BRICS et d’une représentation accrue des pays en développement. N’y a-t-il pas là une convergence stratégique ?

    Fondamentalement, malgré leur différend frontalier non résolu, l’Inde et la Chine partagent la même vision selon laquelle les BRICS jouent un rôle essentiel sur la scène multilatérale mondiale. Les deux pays considèrent également les BRICS comme une plateforme leur permettant d’améliorer leur statut et leur influence au niveau international. C’est cette communauté d’intérêts qui inquiète l’Occident.

    Pour l’Inde, les BRICS constituent une plateforme instrumentale favorable à la réalisation de son aspiration à une plus grande représentation sur la scène internationale. Par conséquent, le succès des BRICS ne peut que renforcer la politique étrangère de l’Inde – et pourrait même créer une énergie et une ambiance positives dans ses relations avec la Chine.

    Si vous avez apprécié cet article, soutenez-moi sur Patreon ou Buy me a coffee Vous recevrez chaque semaine du contenu exclusif et des réponses à vos questions. Merci ! 😊

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *