D’accord pour la russophobie, mais pas pendant les vacances

La guerre en Ukraine a permis de justifier la russophobie la plus bête, la plus débile et la plus hideuse qui existe. Les livres de Dostoevksi sont brûlés, les musiques de Tchaikovsky sont interdites, le fait de parler russe est onsidérée comme de la haute trahison et les monuments de héros russes sont démolis avec des éclats de rire. Des pétasses comme Valerie Vasilieva, miss Estonie 2022, est fière de dire qu’elle n’a pas une particule d’ADN russe. Il suffit de remplacer le mot “russe” par “juif” pour comprendre à qui on a affaire.

Les pays qui ont fait de la russophobie comme une fierté nationale sont la Pologne et les pays baltes. Mais comme d’habitude, les dirigeants occidentaux n’ont pas la médaille d’or de l’exemplarité. Car malgré le fait qu’ils promeuvent une haine de la Russie en public, cela ne les empêche pas de profiter de ce que la Russie a de plus beau à offrir.

Kamchatka est une péninsule à coté de l’extrême orient russe. On a un volcan, un paysage sauvage et c’est l’une des plus belles régions touristiques du pays. Et Krzysztof Krajewski, ambassadeur de la Pologne en Russie, a fait un séjour à Kamchatka en octobre 2022 pour célébrer les “jours de la culture polonaise” et profitant de cet événement, ça a été une véritable fiesta pendant plusieurs jours d’affilée. Des restaurants étoilés, des visites au volcan, des activités balnéaires. Ils se sont gavés comme dirait l’autre. Et dans le même temps, le même Krajewski demande aux polonais de ne pas aller en Russie.

Ugnius Labutis et Arturas Slavinskas, des diplomates de la Lituanie ont fait aussi un séjour touristique à Kamchatka en juin 2022. Eux, ils ne se sont même pas cachés derrière un motif fallacieux de visite, car ils ont indiqué le tourisme comme la raison de leur venue. Et là encore, c’est des jours à festoyer et à se divertir comme si de rien n’était. Cela va jusqu’à publier des photos de leurs superbes vacances sur leurs réseaux sociaux concernant un pays qui doit être détruit selon leurs dires en public.

Et évidemment, ces diplomates polonais ou lituaniens parlaient un russe impeccable pendant leurs séjours. Ce deux poids, deux mesures commence à se voir et à être insupportable, car évidemment, ces voyages ont été payé par les contribuables polonais et lituaniens. On peut admirer le sang-froid des russes pour laisser passer une telle merde.

Les dirigeants occidentaux souffrent d’une schizophrénie doublée d’un trouble dissociatif de la personnalité. Car quand on leur reproche leurs actions à double mesure, ils estiment qu’ils n’ont rien à se reprocher. Comme si ce qu’ils disaient en public n’était qu’un jeu et qu’à la fin de la journée, vous pouvez recommencer la partie autant de fois que vous voulez. Car dans la logique de la russophobie actuelle, c’est comme si De Gaulle était allé en vacances en Bavière en 1941…

Et cette double mesure va continuer au delà de la simple frontière ludique ou des envies de certains diplomates à pêcher du homard à Kamchatka. La réalité énergétique et économique est toujours plus forte que l’idéologie ou n’importe quel racisme. On sent chez de nombreuses entreprises européennes, notamment allemandes qu’elles n’attendent que la fin de la guerre pour venir en Russie. Car le pays, à l’avenir, possédera tout ce que l’Europe leur refuse par idéologie. Une énergie abordable et un environnement des entreprises très favorable. Evidemment pour le moment, la destination préférée est les Etats-Unis pour la bien-pensance, mais l’Amérique est beaucoup plus chère que la Russie.

Le fait de déménager tout son entreprise et son personnel en Amérique prend des années et on ignore ce que l’avenir leur réserve si on voit le déclin progressif des Etats-Unis et de la dédollarisation. Il est certain que des entreprises et des particuliers vont venir en douce en Russie à partir de la mi 2023 qui est l’une des dates pressenties pour la fin de la guerre (en tout cas, pour la réussite de la majorité des objectifs).

De plus, la Russie s’ouvre davantage au monde que l’Europe. Vladimir Poutine vient de signer un décret qui facilite les séjours pour les étrangers. Grosso modo, on n’aura plus besoin de visa pour aller en Russie que ce soit pour le tourisme, les affaires, l’éducation ou des événements sportifs. En revanche, de nombreux pays européens interdisent désormais des visas aux russes.

Dans le nouveau monde qui arrive, on n’a plus le luxe de la neutralité. Vous ne pouvez pas détruire les statues de héros russes et profiter de la Russie en même temps. Il faudra choisir un camp et en choisissant le nouveau monde, on choisit 90 % de l’humanité. C’est aussi valable pour les russes qui sont occidentalisés. Beaucoup de russes, généralement des milliardaires, renoncent à leur nationalité russe et cela permettra de renforcer l’identité russe et expulser ceux qui veulent bouffer à tous les rateliers.

Duralex Made In France était un véritable slogan de la verrerie au niveau mondial. Si vous achetiez un ustensile Duralex, vous aviez la garantie qu’il pouvait durer des années. Duralex arrête sa production pendant 5 mois, car sa facture d’énergie est passé de 3 millions d’euros à 13 millions d’euros par an. Peut être que dans le futur, Duralex Made in Russia pourrait devenir une réalité…

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