Iran et le Nicaragua ou le déclin de la doctrine Monroe
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Le renforcement des relations entre l’Iran et le Nicaragua montre que la doctrine Monroe bat de l’aile depuis plusieurs années.
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Il serait difficile de trouver des points communs entre le Nicaragua, petit pays dans l’Amérique latine et l’Iran, grande civilisation perse depuis plus de 2500 ans et pourtant, les deux pays viennent de renforcer leur relation dans le domaine de l’énergie. L’Iran est le deuxième pays en termes de réserves de gaz et le quatrième en celles du pétrole. Le Nicaragua a fait le pari du renouvelable puisque comme c’est un pays particulièrement venteux, les éoliennes sont une bonne source d’énergie. Le pays abrite aussi plus de 19 volcans ce qui en fait de bonnes sources pour l’énergie géothermale.
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Mais le point commun entre ces deux pays très différents est que les deux sont sanctionnés massivement par les Etats-Unis. L’Iran depuis 2016 et la décision stupide de Trump de se retirer de l’accord nucléaire iranien et pour le Nicaragua, cela date depuis 1985 sous la présidence de Reagan.
Cette relation est très informelle et elle ne paye pas de mine à première vue. Cependant, que l’Iran puisse tranquillement pactiser avec un pays de l’Amérique latine, c’est une sacré balle dans le pied de la doctrine Monroe. Cette dernière vient du 5e président des Etats-Unis, James Monroe, qui avait décrété que tout le continent américain était son jardin exclusif. Que les Européens devaient rester en Europe et ne jamais foutre la merde dans cette arrière-cour.
Les Européens ont été neutralisés jusqu’au point de devenir des caniches fidèles, mais d’autres pays commencent à défricher le jardin Monroe. On l’a vu avec l’Iran qui est entré en Amérique latine grâce à sa relation avec le Venezuela et Cuba. La Russie est également très copine avec le Venezuela, mais également l’Argentine et le Brésil. La preuve est que quand Zelensky a voulu s’exprimer au sommet du Mercosur, cette dernière lui a dit d’aller se faire foutre. C’est sûr que quand votre agriculture dépend des engrais russes, on ne peut pas trop sourire à ses adversaires.
La Chine est également présente en Amérique latine par le Mexique où elle construit beaucoup d’infrastructures. Pour le moment, l’Amérique latine reste amicale vis à vis des Etats-Unis, mais si cette dernière s’accroche à la doctrine Monroe coute que coute, alors vous aurez des soulèvements de plus en plus importants et cette doctrine rejoindra son instigateur dans la tombe des oubliés et des projets foireux de l’empire américain.
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