La Russie et l’Irak veulent abandonner le dollar


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  • Face à l’idéologie aveugle et la stupidité collective occidentale, de nombreux pays riches en pétrole et en gaz veulent balancer le dollar à la poubelle. L’Iran, la Russie et cette fois, c’est l’Irak qui veut rejoindre le bal des “dédollariseurs”.


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    Face à l'idéologie aveugle et la stupidité collective occidentale, de nombreux pays riches en pétrole et en gaz veulent balancer le dollar à la poubelle. L'Iran, la Russie et cette fois, c'est l'Irak qui veut rejoindre le bal des "dédollariseurs".

    Le ministre des Affaires étrangères russe s’est rendu à Bagdad pour rencontrer son homologue irakien Fuad Hussein et discuter de nouveaux mécanismes de paiement pour remplacer le dollar américain. Ils ont déclaré que Moscou et Bagdad prévoient de passer à des paiements pour les fournitures de pétrole en devises de “pays fiables” pour s’éloigner du dollar dans les relations économiques bilatérales.

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    Fin 2022, les États-Unis ont introduit de nombreuses restrictions concernant les paiements transfrontaliers en dollars depuis l’Irak. Selon les médias locaux, près de 80 % de tous les transferts ont été bloqués. La raison de cette décision des États-Unis était “le besoin pour l’Irak de se conformer aux sanctions contre plusieurs pays“.

    Cela était en grande partie dû aux échanges commerciaux de l’Irak avec l’Iran, car Téhéran utilisait diverses banques commerciales irakiennes pour contourner les sanctions américaines.

    Cependant, le blocage des transferts irakiens a entraîné une chute de la valeur du dinar irakien de près de 10 %, ce qui a entraîné des protestations et des discussions sur une crise économique totale dans le pays. Cela a également mené à des discussions sur la domination du dollar américain et les perspectives de trouver des alternatives sous la forme de devises de pays fiables tels que le yuan chinois ou le dirham émirati.

    La Russie et l’Iran subissent également des sanctions similaires. Par conséquent, Moscou et Bagdad sont également intéressés à développer des relations commerciales indépendamment du dollar américain. Comme l’a déclaré Sergei Lavrov lors d’une réunion le 6 janvier 2023, les deux parties ont discuté de la possibilité de payer pour le pétrole en devises amies.

    Lavrov a déclaré : “Dans les conditions actuelles de restrictions de la devise américaine sur nos deux pays, il est important de protéger les relations économiques légitimes de la pression de l’Ouest en passant à des devises fiables pour le paiement de l’approvisionnement en pétrole“.

    Il a ajouté qu’une réunion de la commission intergouvernementale sur cette question aura lieu prochainement et a exprimé l’espoir que les opérateurs économiques des deux pays seront guidés par les intérêts nationaux.

    Ces derniers mouvements de la Russie et de l’Irak ne sont que les derniers d’une série de pays souhaitant désormais commercer en devises autres que le dollar américain, une situation décrite par l’économiste Nouriel Roubini, qui a déclaré dimanche (5 janvier 2023) que bien qu’aucune devise ne soit encore capable de remplacer complètement le dollar américain, la devise perd rapidement son avantage compétitif face au yuan RMB chinois.

    Roubini a déclaré dans le Financial Times : “Compte tenu de l’utilisation accrue du dollar à des fins de sécurité nationale et de la rivalité géopolitique croissante entre l’Occident et les puissances révisionnistes telles que la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, certains argumentent que la dédollarisation s’accélérera… Dans un monde qui sera de plus en plus divisé en deux sphères d’influence géopolitiques, à savoir celles entourant les États-Unis et la Chine, il est probable qu’un régime monétaire bipolaire remplacera finalement le régime monétaire unipolaire.”

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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