Russie : Les constructeurs automobiles se tournent vers l’Éthiopie
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Les constructeurs automobiles russes se tournent vers l’Afrique de l’Est pour y établir des usines d’assemblage compétitives en terme de prix, alors que l’initiative des sanctions routières russes s’étend au-delà de l’influence occidentale.
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Évoqué lors d’une rencontre la semaine dernière entre le président de la Douma d’État russe, Vyacheslav Volodin, et le président de la Chambre des fédérations éthiopienne, Agegnehu Teshager, plusieurs fabricants automobiles russes examinent la possibilité d’établir une usine d’assemblage en Éthiopie.
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Le potentiel de collaboration économique entre les deux nations a également été évoqué, en particulier dans les domaines de l’exploitation minière, de l’énergie, des transports, de la construction et de l’agriculture. La Russie s’intéresse également à l’obtention d’un accès portuaire et d’une base navale potentielle dans la mer Rouge, avec un intérêt conséquent pour le port de Djibouti, où la Chine a déjà établi une base navale.
Les échanges commerciaux entre les nations africaines et la Russie ont augmenté, atteignant un chiffre d’affaires combiné de 18 milliards de dollars en 2022, principalement grâce aux exportations de fruits, légumes, thé, café, fleurs et bois précieux de l’Afrique vers la Russie, et d’importations de café pour la Russie depuis l’Éthiopie, ainsi que de blé pour plus de la moitié des exportations russes vers l’Éthiopie.
Cependant, ce récent intérêt russe pour l’Éthiopie soulève des questions sur la stratégie économique et politique russe dans la région. L’assemblage automobile en Éthiopie offrirait aux fabricants russes un accès à des marchés non seulement en Russie et dans l’UEEA, mais également au Moyen-Orient, en Afrique de l’Est et en Asie du Sud.
L’utilisation de véhicules dans ces régions devrait augmenter considérablement en raison des perspectives économiques améliorées, tandis que la Russie est très active pour encourager les nations africaines à rejoindre les BRICS et l’UEEA pour des incitations commerciales mutuelles. L’assemblage éthiopien offrirait une marge utile de compétitivité des prix si la main-d’œuvre peut être suffisamment formée.
Les fabricants européens ont du mal à pénétrer les marchés africains en raison des traces coloniales et de la résistance aux politiques étrangères occidentales concernant la région. Les nations africaines ont également convenu de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf) en 2021, qui a éliminé les tarifs sur le commerce intra-africain, rendant l’approvisionnement et l’exportation bien plus faciles et de plus en plus compétitifs.
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