Premier vol réussi pour le Simorgh, l’avion iranien qui veut rivaliser avec le C-130


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  • Simorgh, le nouvel avion de transport iranien qui défie le C-130 américain. Découvrez les caractéristiques et les ambitions de ce projet qui vise à renforcer l’indépendance de l’Iran dans le domaine aéronautique.


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    Simorgh, le nouvel avion de transport iranien qui défie le C-130 américain. Découvrez les caractéristiques et les ambitions de ce projet qui vise à renforcer l’indépendance de l’Iran dans le domaine aéronautique.

    Le 31 mai 2023, le turbopropulseur utilitaire Simorgh fabriqué par les Industries de fabrication d’avions iraniennes (HESA) a effectué son premier vol, l’avion étant destiné à remplacer les C-130 américains qui constituent actuellement l’épine dorsale de la flotte. L’Iran était l’un des principaux clients d’avions militaires américains dans les années 1970, mais a commencé à remplacer peu à peu les structures aériennes de cette époque par des avions indigènes et russes.

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    Le premier vol du Simorgh a eu lieu dans la ville d’Isfahan et a été suivi par le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri. Baptisé du nom d’un ancien oiseau de la mythologie persane, l’avion a été dévoilé pour la première fois à la mi-2022.

    Il a été signalé qu’il avait des performances exceptionnelles dans des domaines tels que son agilité, son poids, sa capacité de charge et sa grande aptitude aux conditions météorologiques souvent extrêmes de l’Iran. Les médias d’État locaux ont décrit l’avion comme bénéficiant de “matériaux de haute technologie indigènes et conçu selon les conditions climatiques de l’Iran et les normes et réglementations internationales”.

    S’exprimant sur l’importance de l’avion, le chef du personnel, le brigadier-général Mohammad-Reza Ashtiani, a déclaré : “Compte tenu des évolutions dans la région et des menaces contre la République islamique, les avions jouent un rôle important dans le transport de marchandises et le soutien aux forces armées sur les champs de bataille”.

    Le développement du Simorgh suit la levée de la dernière restriction de l’ONU sur le commerce des armes avec l’Iran en vertu de l’accord nucléaire JCPOA signé en 2015, ce qui ouvre la voie aux armements iraniens pour concourir sur les marchés mondiaux, y compris sur le très grand marché des transports turbopropulseurs.

    Ils représentent parmi les types d’avions militaires les plus largement utilisés dans le monde, et ne sont pas seulement utilisés par les forces aériennes, mais aussi par les marines et les armées de nombreux pays, dont certains ont des capacités de combat aérien presque nulles.

    Le développement de l’avion fait suite à de multiples réalisations importantes dans l’aviation militaire iranienne, notamment le programme de chasseur léger Kowsar qui est entré en production de série à la fin de 2018 pour fournir un remplacement aux jets F-5 fournis par les Américains, ainsi que les performances largement signalées des drones iraniens utilisés par les forces russes sur le théâtre ukrainien.

    Le succès indéniable de l’industrie de l’aviation militaire iranienne réside probablement dans le développement de drones furtifs à aile volante à haute endurance, dont seuls les États-Unis et la Chine disposent, offrant des capacités de frappe et de reconnaissance très performantes.

    Bien qu’ils n’aient pas été testés au combat en Ukraine, ces avions se sont révélés particulièrement robustes lors de vols de reconnaissance au-dessus du territoire israélien selon des sources israéliennes.

    En tant qu’atout de non-combat, le Simorgh pourrait être plus facilement exportable, malgré les menaces de sanctions de Washington contre tout acheteur potentiel d’armes iraniennes en vertu de la loi “Countering American Adversaries Through Sanctions Act“, dans la mesure où l’on pourrait faire valoir que l’avion n’est pas uniquement destiné à des fins défensives.

    Le Simorgh pourrait bien être utilisé à des fins civiles en Iran ainsi qu’à l’étranger, tout comme le C-130 a été exploité avec succès par une douzaine d’opérateurs civils. Il reste à savoir dans quelle mesure l’avion sera produit, s’il sera compétitif en termes de coûts opérationnels par rapport à ses concurrents étrangers, et s’il sera utilisé par d’autres branches des forces armées iraniennes, notamment la Marine ou les Gardiens de la Révolution.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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