BRICS : l’Inde et le Brésil freinent les ambitions de la Chine

Le groupe des BRICS, qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, pourrait accueillir de nouveaux membres lors du sommet des dirigeants prévu à Johannesburg en août. Mais l’Inde et le Brésil s’opposent aux propositions de la Chine visant à élargir rapidement le groupe et insistent sur des règles strictes pour l’admission des candidats.

Environ 40 pays ont manifesté leur intérêt à rejoindre les BRICS, dont 22 ont fait une demande officielle. Parmi eux figurent l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte, le Bangladesh, l’Algérie, l’Argentine et l’Éthiopie. L’Indonésie a également été invitée à participer à diverses réunions.

L’Inde a proposé que les BRICS invitent des économies émergentes et des pays ayant des aspirations démocratiques, comme l’Argentine et le Nigeria, plutôt que l’Arabie saoudite, qu’elle considère comme plus autocratique. Elle craint également que l’implication de Riyad ne diminue son influence au sein du golfe Persique.

Le Brésil a quant à lui proposé sa propre vision de l’expansion du bloc, qui implique de créer des catégories de « pays observateurs » et de « pays partenaires », avant de promouvoir les candidats en tant que membres à part entière. Il est probable qu’il soutienne l’Indonésie pour entamer le processus. Le statut d’observateur et de partenaire est similaire à celui utilisé au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai et pourrait être un compromis utile.

Les ministres des affaires étrangères des BRICS ont déclaré avoir « fait leur travail » et avoir décidé d’un « ensemble clair de principes directeurs qui, selon nous, aideront nos dirigeants à prendre une décision ». Quoi qu’il en soit, le format des BRICS après le sommet d’août semble être quelque peu différent de celui qu’il avait au début.