L’UE veut sa bombe aka l’Allemagne veut piquer la dissuasion nucléaire à la France


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  • L’Europe veut se protéger d’une éventuelle attaque nucléaire de la Russie, et ne plus dépendre du parapluie américain. Cependant, la vraie raison est que l’Allemagne veut détruire la capacité de dissuasion nucléaire de la France. Et un Macron servile fait leurs affaires.


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    Les principaux points clés :

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    • Les dirigeants européens craignent une réduction de l’engagement militaire américain en Europe et un retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche
    • La candidate du Parti social-démocrate allemand aux élections européennes, Katarina Barley, plaide pour une capacité nucléaire propre à l’Union européenne
    • L’Europe compte déjà sept pays dotés ou ayant accès à des bombes nucléaires américaines, et la Pologne souhaite rejoindre le programme de partage nucléaire
    • Un rapport de Newsweek révèle que les nouvelles versions de la bombe nucléaire tactique B61 pourraient permettre à un F-35 de tuer plus de 310 000 habitants de Moscou ou de Saint-Pétersbourg en une seule mission

    Le contexte

    Face à la montée des tensions avec la Russie, et à la perspective d’un affaiblissement de la protection américaine, les responsables européens se prononcent de plus en plus en faveur d’une augmentation des capacités nucléaires de l’Union européenne. Katarina Barley, la tête de liste du Parti social-démocrate allemand (SPD) aux élections européennes de mai prochain, a ainsi déclaré le 13 février que l’UE devrait disposer de sa propre capacité nucléaire.

    Compte tenu des déclarations récentes de Donald Trump, nous ne pouvons plus compter sur” le parapluie nucléaire américain, a-t-elle souligné, ajoutant qu’une “bombe européenne” pourrait être une étape importante vers la création d’une armée commune de l’UE, une idée déjà avancée par plusieurs dirigeants du continent, notamment le président français Emmanuel Macron.

    Barley a également affirmé que si les États-Unis continuaient à se désengager du financement de l’effort de guerre en Ukraine, l’Europe devrait assumer une plus grande responsabilité à cet égard. Sa déclaration fait suite à une visite à Washington du chancelier allemand Olaf Scholz, qui visait principalement à convaincre le Congrès américain de reprendre le soutien financier à l’Ukraine. Cette visite a été largement jugée infructueuse.

    Depuis des années, Macron cherche des prétextes pour balancer deux atouts de la France sur la scène mondiale. Sa capacité nucléaire et son siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. En agitant la menace inexistante de la Russie, l’Allemagne pourrait avoir la bombe et la France n’aurait plus cette exclusivité stratégique. Et cela ouvrirait aussi la voie aux bosches pour avoir un partage du siège à l’ONU.

    Une armée européenne est aussi pratique pour mater les peuples s’ils se révoltent trop. Quand des agriculteurs français gueulent trop, il est préférable de leur envoyer des soldats allemands, ces derniers n’auront aucun état d’âme à faire de la répression digne d’un Thiers. Et vice-versa.

    Le panorama nucléaire européen

    L’Europe dispose déjà du plus grand nombre d’États dotés d’armes nucléaires de tous les continents du monde, avec deux des cinq systèmes d’armes nucléaires reconnus par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à savoir la Grande-Bretagne et la France.

    La Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Turquie bénéficient également d’un accès garanti aux bombes nucléaires tactiques américaines B61 déployées sur leur territoire en cas de guerre, dans le cadre d’un programme de partage nucléaire, ce qui signifie que sept États européens pourront mener des frappes nucléaires en cas de conflit avec la Russie.

    De ces sept pays, tous sauf la France et la Turquie déploieront d’ici la fin de la décennie des avions de combat furtifs de cinquième génération F-35, bien adaptés aux missions de livraison nucléaire. L’Allemagne a notamment passé ses premières commandes de F-35 en raison de leurs capacités avancées de livraison nucléaire, qui faisaient défaut aux avions Eurofighter non furtifs produits localement.

    Un huitième État européen, la Pologne, a annoncé le 30 juin 2023 qu’elle souhaitait entrer dans un programme de partage nucléaire avec les États-Unis, et devrait commencer à recevoir des F-35 en 2026. Le président polonais Andrzej Duda avait déjà soulevé la question en octobre 2022, mais avait été éconduit par le département d’État américain.

    Le général de l’armée polonaise Jaroslaw Kraszewski a déclaré plus récemment que l’obtention d’armes nucléaires était un objectif pour Varsovie “dans les années à venir”, affirmant que cela faisait partie d’un processus de “sécurisation de l’Europe de l’Est face à Trump”. Les accords de partage nucléaire ont été considérés comme très controversés et assimilés par les experts en non-prolifération à la création de nouveaux États dotés d’armes nucléaires de fait.

    Le fait qu’autant d’Etats européens aient accès à l’arme nucléaire prouve qu’il n’y a aucun besoin d’avoir une “dissuasion nucléaire européenne”, car cette phrase n’a aucun sens stratégique. Il faut la comprendre par une “dissuasion nucléaire exclusivement allemande”.

    La bêtise des armes nucléaires tactiques

    En novembre, un rapport du média new-yorkais Newsweek a révélé que les nouvelles variantes de la bombe nucléaire tactique B61 permettraient à un F-35 de tuer plus de 310 000 habitants de la capitale russe Moscou en une seule mission, et que si une bombe était larguée sur le centre de Saint-Pétersbourg, le bilan serait encore plus lourd.

    Le rapport souligne que les bombes nucléaires tactiques sont conçues pour être utilisées sur le champ de bataille, et non pour dissuader une attaque nucléaire stratégique. Mais ce type de propagande est infecte à plus d’un titre, car il considère que l’arme nucléaire pourrait être utilisé dans des “cas normaux” de bataille. Alors que pour le moment, la doctrine nucléaire russe n’a pas changé et elle reste stratégique.

    Cela signifie que si son territoire est attaqué par la force nucléaire, elle déclenchera ses capacités les plus puissantes, notamment le Sarmat qui peut transporter 10 têtes nucléaires de 550 kilotonnes chacune. Un seul Sarmat pourrait rayer un pays européen tout entier.

    L’hystérie qui règne en Europe est terrifiante et elle peut mener à la guerre nucléaire, non par une menace inexistante de la Russie, mais bien par la bêtise et l’idéologie sectaire des dirigeants occidentaux qui ont perdu sur toute la ligne.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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