G7, le PGII et le syndrome de Dalida
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Le G7 a promis 600 milliards de dollars pour les infrastructures dans de nombreux pays du monde. Mais ce ne sont que des promesses et que les conditions pour y avoir accès, implique d’obéir aveuglément au dictat occidental. Ce qui signifie que ce plan est déjà un échec.
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On pourrait reprendre la chanson de Dalida, Paroles, Paroles, concernant la déclaration du G7 et de la promesse mirobolante de 600 milliards de dollars pour les pays en développement dans l’initiative Partnership for Global Infrastructure and Investment (PGII). Déjà, le G7 est un club de pays dégénérés, gouvernés par une gérontocratie qui tombe de plus en plus dans un enfantillage symptomatique de la sénilité.
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L’objectif avoué est de contrer les Nouvelles Routes de la Soie de la Chine. Sur les 600 milliards de dollars, 200 milliards seront déboursé par les américains et 300 milliards seront décaissés par l’Union Européenne. Le problème est que pour le moment, on n’a aucune idée sur où ils vont trouver ce pognon.
On parle d’un mélange de fonds souverains et d’investissements privés ce qui fait que ce seront fondamentalement des prêts. Les Etats-Unis peuvent balancer autant de dollars qu’ils le veulent, car ils en impriment à volonté pour acheter la planète gratos. Mais cela implique que les pays européens devront puiser dans leurs fonds nationaux pour financer de quoi contrer la Chine. Cela va plaire aux contribuables puisqu’ils élisent les mêmes débiles au pouvoir depuis des années !
Si l’Occident pense contrer les Nouvelles Routes de la Soie avec le PGII, alors c’est comme si quelqu’un échangeait un caillou contre un lingot d’or. Cela ne peut juste pas marcher. Premièrement depuis 10 ans, la Chine investit 50 milliards de dollars par an dans les Nouvelles Routes de la Soie et ils ont donc déjà des infrastructures valant 500 milliards de dollars. Alors que l’Occident n’a même pas un centime sur les 600 milliards prévus.
Ensuite, le PGII est des prêts avec des retours sur investissement, car le champion de vélo à la Maison Blanche a déclaré que ce ne seront ni des aides ou des dons. Et Biden a ajouté que ces investissements profiteront “au monde entier”, mais surtout aux travailleurs américains. En gros, on arnaque la planète avec de la fausse monnaie pour continuer le train de vie des américains. Cela va faire plaisir aux pays pauvres !
Les Nouvelles Routes de la Soie sont également des prêts, mais sur une approche beaucoup plus pragmatique. Si un pays ciblé par la Chine n’a pas d’infrastructures, le dragon les construit ou finance le prêt et en échange, la Chine se rembourse sur les ressources naturelles du pays ou en utilisant gratuitement l’infrastructure en question. C’est un contrat favorable à la Chine, mais personne ne se fait arnaquer, car le pays pauvre obtient des infrastructures qu’il n’aurait jamais pu avoir autrement.
Ensuite et c’est le point fondamental, la Chine demande simplement un remboursement du prêt et elle n’interfère pas avec les affaires intérieures du pays. Que le pays soit géré par des communistes, des capitalistes, des tyrans, des islamismes, des sionistes, des animistes ou des satanistes, elle s’en fout royalement du moment qu’on peut faire du business.
Mais Biden a déclaré que le PGII serait uniquement accessible pour les pays qui sont compatibles avec les valeurs démocratiques américaines. C’est sûr que des pays comme l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan ont adoré les missiles des valeurs américaines sans oublier les dizaines de Coup d’Etat en Amérique Latine en vertu de la doctrine Monroe ! Et concernant l’Union Européenne, Cruella alias Ursula Von der Leyen a déclaré que ces “600 milliards sont une impulsion pour dire aux pays pauvres qu’ils ont un choix à faire“. Grosso modo, soit vous choisissez l’Occident ou la Chine, mais pas les deux. Je pense que ce n’est pas la peine de leur poser la question, car pour de nombreux pays pauvres, le bol de nouilles est beaucoup plus savoureux que la saucisse de Francfort.
Encore une fois, l’Occident manque une occasion de se taire et encore une fois, il n’arrive pas à se débarrasser de cette mentalité colonialiste et paternaliste qui l’a caractérisé tout au long de son histoire. Et surtout que le G7 décide dans son coin qu’il est toujours le flambeau du monde et c’est une plaisanterie en 2022.
Car dans ce club de dégénérés, on n’a pas la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil ou la Russie alors qu’ils constituent le monde multipolaire qui arrive et le futur de l’humanité par la même occasion. Même si les médias occidentaux saluent cette offensive du G7 comme des prêtresses qui se trémoussent devant les gourous de leur secte tueuse, la salade n’est pas fraiche.
Car ces putains de 600 milliards de dollars, c’est juste une fusion de deux projets déjà existants. Le Build Back Better lancé par Biden autour de 200 milliards de dollars et le Global Gateway de l’Union Européenne d’une valeur de 300 milliards d’euros. Et ces projets ont déjà été lancé il y a plusieurs années et il n’y a même pas 1 % des fonds qui ont été débloqués. Mais avant ça, Trump avait aussi lancé un machin truc appelé le Blue Dot Network, censé contrer les Nouvelles Routes de la Soie et le projet est mort né.
De plus, l’Amérique qui veut construire des infrastructures dans le monde, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Selon l’aveu même des américains, le déficit d’infrastructures aux Etats-Unis était de 2300 milliards de dollars en 2020 et l’écart continue de se creuser à chaque année qui passe.
Et la cerise sur le gâteau est que même si les Occidentaux donnent 600 milliards aux pays pauvres, ce sera la Chine qui en bénéficiera. Car quand les pays pauvres voudront construire leurs infrastructures, ce seront les entreprises chinoises qui vont rafler les appels d’offre, car ce sont les moins chères. Et même si les Occidentaux exigent que ce soit leurs entreprises qui les construisent, les matières premières viendront forcément de la Chine.
Dans ce remake de Paroles, Paroles en version G7, les Européens sont les cocus sphériques. De quelque coté qu’on regarde, ils se font enculer par les américains. Car Biden a expressément dit que le PGII profiterait aux américains, mais pas un mot sur les européens. Cela signifie que l’Union Européenne va encore se saigner à blanc pour les désiratas de Washington.
De tels laquais par conviction, cela force presque le respect !
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