Le Pakistan sans électricité… merci à l’Europe


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  • Comme d’habitude, les européens ont éviscérés les prix de l’énergie par pure idéologie sectaire et une russophobie délirante et ce sont les pays pauvres qui paient la facture. En même temps, vu leur mentalité coloniale, cela ne devrait pas nous surprendre.


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    Comme d'habitude, les européens ont éviscérés les prix de l'énergie par pure idéologie sectaire et une russophobie délirante et ce sont les pays pauvres qui paient la facture. En même temps, vu leur mentalité coloniale, cela ne devrait pas nous surprendre.

    La crise énergétique de l’hiver tant attendue est finalement arrivée… mais pas en Europe. Le lundi 23 janvier 2023, presque tout le Pakistan a été privé d’électricité quand une stratégie de réduction de la consommation énergétique du gouvernement s’est terminé de manière catastrophique.

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    L’inflation galopante, une monnaie sévèrement affaiblie et des réserves de change épuisées rapidement ont laissé le Pakistan au bord de la faillite économique. Le pays de 230 millions de personnes est frappé par des paiements d’énergie en retard et cherchait à réduire les coûts en réduisant la consommation d’énergie lorsque le plan a déraillé, laissant les gens de tout le pays sans électricité ni eau pendant plus de 12 heures.

    Les autorités pakistanaises avaient prévu de réaliser des économies d’énergie en coupant l’électricité dans tout le pays pendant la nuit. C’était pour profiter des heures creuses de la consommation d’énergie dans ce pays où les hivers sont relativement doux. Le problème est survenu lorsque les techniciens ont essayé de redémarrer le système électrique le matin et ont découvert que l’infrastructure n’était pas capable de démarrer tout le réseau électrique national en même temps. Les grandes villes, y compris la capitale Islamabad, ainsi que les petites villes et les villages du pays ont été plongés dans l’obscurité pendant 15 heures lundi, se prolongeant jusque dans la nuit.

    En tant que mesure économique, nous avons temporairement mis hors service nos systèmes de production d’énergie” dimanche soir, a déclaré le ministre de l’Energie Khurram Dastgir aux médias locaux. Il a expliqué que lorsque les ingénieurs ont essayé de rallumer les systèmes, une “fluctuation de tension” est survenue, ce qui “a contraint les ingénieurs à couper définitivement les stations de réseau électrique”.

    Des millions de personnes ont été privées d’eau potable car les pompes électriques sont tombés en rade. Alors que certains écoles et hôpitaux ont pu se tourner vers des générateurs de secours, beaucoup ont été privés d’électricité tout au long de la journée. Les autorités pakistanaises ont même déployé des policiers supplémentaires dans les marchés du pays alors que le soleil se couchait, pour une sécurité supplémentaire dans l’obscurité.

    Ce n’est pas la première fois que le Pakistan est confronté à des pannes d’électricité généralisées. Selon un article de l’Associated Press, la panne de lundi était “reminiscente d’une panne massive qui s’était produite presque exactement il y a deux ans, en janvier 2021, attribuée à l’époque à une panne technique dans le système de production et de distribution d’électricité au Pakistan”. La panne de cette semaine a catalysé la méfiance déjà existante à l’égard des tactiques et des capacités du gouvernement, et a alimenté les craintes et la colère quant à la gestion de la crise économique par le gouvernement.

    Un manque d’énergie significatif est l’un des principaux facteurs de la crise économique actuelle du pays. La forte dépendance du Pakistan vis-à-vis des importations de combustibles fossiles étrangers pour maintenir l’électricité a laissé le pays “extrêmement vulnérable aux hausses des prix mondiaux du pétrole et du gaz”. Cela a eu des conséquences dévastatrices pour le pays en difficulté financière, car la guerre énergétique entre l’Europe et la Russie a causé une forte volatilité des marchés et fait monter les coûts énergétiques à des niveaux douloureux.

    Selon la Banque asiatique de développement, le Pakistan importe “près d’un tiers de ses ressources énergétiques sous forme de pétrole, de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL)”. Le quotidien Dawn du Pakistan a critiqué sévèrement le gouvernement cette semaine pour sa crise économique “auto-infligée” basée sur des “politiques énergétiques non durables – prix et disponibilité – couplées à une volatilité constante de la devise”, qui, selon lui, “ont maintenu le potentiel d’exportation du pays sous les plafonds”.

    Les experts disent que le pays possède à peine de fonds pour un mois d’importation d’énergie et de carburant. Le Fonds Monétaire International (FMI) discute actuellement de la manière d’atténuer la crise en cours au Pakistan, en commençant par assouplir certaines conditions pour un sauvetage de 6 milliards de dollars proposé, mais qui ne fera qu’alimenter l’inflation. Cela viendrait après une autre aide de 1,1 milliard de dollars du FMI donné à Islamabad en août 2022. “Depuis lors”, rapporte l’Associated Press, “les discussions entre les deux parties ont oscillé en raison de la réticence du Pakistan à imposer de nouvelles mesures fiscales.”

    Le gouvernement pakistanais a sa part de responsabilité dans ses propres d’électricité, mais les prix de l’énergie deviennent un fléau mondial. En fait, les économistes et les experts en développement ont mis en garde depuis des mois que ce ne serait pas l’Europe qui serait la véritable victime de la crise énergétique européenne.

    Non, ce seront les pays importateurs et pauvres en devises dans le monde en développement qui souffriront le plus. L’Agence internationale de l’énergie a mis en garde que même si l’Europe est parvenue à se maintenir à flot profitant d’un hiver doux, la crise ne fait que commencer pour le reste du monde. En suivant les pas du Pakistan, les pays importateurs de pétrole en Afrique, en Asie et en Amérique latine seront extrêmement touchés, alors que les prix des carburants continuent de frapper leurs devises relativement faibles.

    Evidemment par la suite, l’Europe et les Etats-Unis, “grands amis” des pays pauvres viendront proposer leur monnaie de singe en s’accaparant leurs ressources naturelles et en donnant ces pays en pâture à leurs multinationales. Au moins, le colonialisme à l’ancienne avait un peu plus de gueule…

     

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    1 réponse

    1. Psquar dit :

      Les dirigeants pakistannais gagnerait a identifier les carences en matiere de:
      Tolerance c’est le pays ou une chretienne n’a pas le droit de boire au meme puits que les musulmans, de Liberté Religieuse, le Droit et l’Education des Filles…
      D’Ethique apres que l’ISI aie caché Ben Laden tout en touchant les aides americainnes contre le terrorisme islamique…..
      Droit de la Presse et Droit de l’homme….classé dans les derniers pays au monde
      Corruption….classé dans les premiers au monde.
      Le pays ” des hommes purs” ressemble plutot a l’enfer sur terre et le simple fait de rechercher une responsabilité ailleurs ( l’Europe ,la Russie , la crise energetique) pour expliquer ses echecs n’est pas productif. Pour exemple apres la deuxieme guerre mondiale le Mali et la Corée du Sud avait le meme PIB par habitant. Le Mali fidèle a la tradition africaine a rejeté la responsabilité de ses echecs sur ceux qui pillent leurs richesses et n’a pas travaillé alors que la Corée du Sud a sacrifié deux generations au travail.
      Le Pakistan ferait mieux d’affronter la realité et travailler comme la Corée du Sud plutot que de rechercher a l’exterieur des excuse comme beaucoup de pays du tiers monde.

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