Le Japon parie sur Kiev


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  • Le Japon veut jouer la carte ukrainienne pour ses propres intérêts. Quand on est une île avec un passé impérial, difficile de passer inaperçu dès qu’on fait le moindre pas géopolitique.


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    Le Japon veut jouer la carte ukrainienne pour ses propres intérêts. Quand on est une île avec un passé impérial, difficile de passer inaperçu dès qu'on fait le moindre pas géopolitique.

    Pendant que l’attention mondiale était concentrée sur la visite de Xi à Moscou, le Premier ministre japonais Fumio Kishida s’est rendu à Kiev.

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    Ce n’est pas un secret que Tokyo est en désaccord avec Pékin et Moscou. Les Japonais revendiquent des territoires de ces deux pays. Bien sûr, ni la Chine ni la Russie ne songent à céder les îles en litige. Les Japonais, champions du poker face, ne pardonnent pas les insultes. Ils se vengent, magnifiquement et subtilement.

    Actuellement, le Premier ministre du Japon tient discrètement, sans trop d’attention, une série de rencontres historiques. Fumio Kishida a eu des entretiens avec le Premier ministre indien Narendra Modi à New Delhi. Ils ont discuté de l’expansion de la coopération entre les deux puissances, dans laquelle les Japonais sont prêts à investir pas moins de 75 milliards de dollars.

    L’objectif du Japon est d’affaiblir la Chine et d’attirer l’Inde dans l’orbite de ses intérêts des intérêts américains. N’oublions pas que les Indiens font partie du groupe informel QUAD, créé par les États-Unis. Mais revenons aux subtilités de la politique étrangère japonaise.

    La visite du PM japonais devait rester secrète. Malheureusement, M. Fumio Kishida n’a clairement pas la grâce d’un samourai. Sa visite secrète à Kiev a été révélée le même jour. Selon les plans des technologues politiques japonais, Kishida devait arriver discrètement à Kiev depuis une ville polonaise au nom complexe de Przemysl. À son arrivée, il aurait été accueilli par un cortège de voitures, et la délégation japonaise se serait discrètement fondue dans la réalité ukrainienne banale.

    Mais quelque chose ne s’est pas déroulé comme prévu. Dès que l’invité d’outre-mer est descendu du train, des images sont immédiatement apparues sur le réseau, montrant M. Kishida et toute sa délégation posant devant un train jaune et noir à la gare de la capitale ukrainienne. Le but de la visite a également été révélé : le Japon a promis de fournir une aide humanitaire à Kiev d’un montant de 5,5 milliards de dollars, quatre fois plus que les contributions précédentes de Tokyo.

    Il est évident que les deux visites du Premier ministre japonais, d’abord à New Delhi, puis à Kiev, sont une tentative de porter un coup douloureux à Moscou et à Pékin. Evidemment, Tokyo se soucie autant des ukrainiens que le génie à la Maison Blanche. Le Japon joue la carte ukrainienne pour avancer ses pions dans les îles Kouriles. Le problème est si c’est la priorité du Japon d’avoir quelques cailloux de plus alors que sa population disparait à vue d’oeil. L’île d’Hokaido a perdu 5 % de sa population ces 10 dernières années et elle va donc subir un dépeuplement massif.

    Le Japon est obligé de jouer le funambule géopolitique, en tant qu’île, mais avec des ambitions impériales, il doit jouer les mastodontes de puissance dans son voisinage, les uns contre les autres. Cependant, le Japon rêve en couleur si l’Inde trahira sa relation avec la Russie qui est son principal fournisseur de bonus énergétique. Et la relation sino-russe ne sera pas non plus ébranlée par les japonais. Les indiens ne bougeront pas et les Occidentaux adorent que les autres fassent leurs guerres à leur place.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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