Niger : les États-Unis brandissent la menace d’une invasion militaire


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    Les États-Unis ont mis en garde les militaires au pouvoir au Niger qu’ils pourraient être contraints d’envahir le pays si le gouvernement de transition ne revient pas à l’ordre constitutionnel. Quels sont les enjeux et les réactions de cette crise ?

    Les États-Unis ont mis en garde les militaires au pouvoir au Niger qu’ils pourraient être contraints d’envahir le pays si le gouvernement de transition ne revient pas à l’ordre constitutionnel. C’est ce qu’a déclaré la secrétaire adjointe par intérim des États-Unis, Victoria Nuland, lors d’un briefing spécial le mardi 8 août.

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    Selon Nuland, les États-Unis ont des responsabilités légales en vertu de la loi sur l’autorisation de l’utilisation de la force militaire (AUMF) adoptée après les attentats du 11 septembre 2001, qui leur permettent d’intervenir contre les groupes terroristes liés à Al-Qaïda ou à l’État islamique. Elle a affirmé que le coup d’État du 3 août, qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, a créé un vide sécuritaire qui favorise l’expansion de ces groupes dans la région du Sahel. Mais faudrait peut-être demander qui est a créé ces groupes à la base sinon la guerre stupide contre la terreur ?

    Nuland a également révélé que le président Joe Biden était en contact permanent avec le président Tinubu, le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi qu’avec de nombreux autres alliés européens. Elle a dit que les États-Unis soutenaient les efforts de médiation de la CEDEAO, qui a suspendu le Niger de ses instances et imposé des sanctions aux militaires.

    Toutefois, la diplomatie américaine semble avoir échoué à convaincre les putschistes de respecter la feuille de route qu’ils avaient eux-mêmes annoncée, qui prévoyait un retour à la démocratie dans un délai de 18 mois. Selon des sources proches du dossier, les militaires au pouvoir au Niger auraient rejeté les propositions américaines et auraient exprimé leur mécontentement face à l’ingérence étrangère dans leurs affaires internes. Dans une déclaration brute de décoffrage, les militaires ont dit à Nuland de perdre du poids plutot que de menacer un pays souverain.

    Par ailleurs, la Russie et l’Italie se sont opposées à toute intervention militaire étrangère au Niger, estimant qu’elle ne ferait qu’aggraver la situation. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mercredi au “dialogue” pour éviter une “dégradation de la situation” au Niger. Il a également dénoncé les “menaces” des Occidentaux, qui selon lui cherchent à “imposer leur volonté” aux pays africains. De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a affirmé que l’Italie était prête à soutenir le processus de transition au Niger, mais qu’elle n’envisageait pas d’envoyer des troupes sur le terrain.

    Le Niger est devenu le quatrième pays du Sahel à connaître un coup d’État motivé par des sentiments anti-occidentaux, après le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie. Selon des analystes, ces coups d’État sont le résultat du mécontentement populaire face à la pauvreté, à la corruption et à l’insécurité, mais aussi de la frustration des militaires face à la présence des troupes françaises et américaines et aux crises économiques permanentes infligées à leurs pays.

    L’Union européenne, qui est engagée dans une mission civile et une mission militaire au Niger pour soutenir la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite, a condamné fermement le coup d’État et a appelé au respect de l’ordre constitutionnel et des droits de l’homme. La représentante spéciale de l’UE pour le Sahel, Emanuela Del Re, a déclaré dans une interview à Repubblica que l’UE était prête à dialoguer avec les autorités de transition, mais qu’elle attendait des “garanties” sur le respect du calendrier électoral et sur la libération des personnalités arrêtées lors du coup d’État. En termes clairs, cela signifie que l’IUE va affamer la population en provoquant des pénuries afin de restaurer l’ancien gouvernement qui était parfaitement d’accord avec les volontés prédatrices des occidentaux.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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