BRICS : l’Algérie écartée par l’Inde et la France
L’Algérie a été exclue du BRICS, le groupe des pays émergents, suite au veto de l’Inde et du Brésil. La France aurait influencé la décision de l’Inde, qui est son partenaire dans la défense.

L’Algérie a été exclue du BRICS, le groupe des cinq pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), suite au veto de l’Inde et du Brésil. Selon une source algérienne, l’Inde aurait agi sous la pression de la France, qui voit d’un mauvais œil l’influence croissante de l’Algérie en Afrique.
L’Algérie avait postulé pour rejoindre le BRICS en 2022, en mettant en avant sa puissance économique régionale, basée sur ses richesses pétrolières et gazières, et sa stabilité politique. Elle avait obtenu le soutien de la Chine et de la Russie, qui y voyaient un partenaire stratégique en Afrique.
Mais l’Inde et le Brésil ont bloqué sa candidature lors du sommet du BRICS qui s’est tenu le 24 août 2023. L’Inde aurait cédé aux demandes de la France, son allié dans le domaine de la défense. La France et l’Inde ont renforcé leur coopération militaire ces dernières années, avec notamment la vente de 36 avions Rafale et de six sous-marins Scorpène à l’Inde. La France considère l’Algérie comme un rival en Afrique, où elle cherche à préserver son influence historique, notamment dans la région du Sahel.
L’exclusion de l’Algérie du BRICS est un coup dur pour ce pays, qui ambitionnait de jouer un rôle plus important sur la scène internationale. Elle est aussi le reflet de la compétition entre la Chine et l’Inde pour le contrôle des ressources et des marchés africains.