L’Inde se tourne vers le yuan pour acheter le pétrole russe


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  • Face aux sanctions occidentales contre Moscou, les raffineurs indiens utilisent le yuan chinois et d’autres devises pour payer une partie de leurs importations de pétrole en provenance de Russie.


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    Face aux sanctions occidentales contre Moscou, les raffineurs indiens utilisent le yuan chinois et d’autres devises pour payer une partie de leurs importations de pétrole en provenance de Russie.

    Face aux sanctions occidentales contre Moscou, les raffineurs indiens ont commencé à utiliser le yuan chinois au lieu des dollars américains pour payer une partie de leurs importations de pétrole en provenance de Russie. Ce changement reflète la reconnaissance par l’Inde d’un groupe de devises préférées, dont le yuan chinois, le rouble russe et le dirham des Émirats arabes unis, avec la possibilité d’inclure d’autres monnaies comme le dollar de Hong Kong, le riyal saoudien et la roupie indonésienne.

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    Selon Reuters, Indian Oil Corp., le plus grand acheteur indien de brut russe, est devenu le premier raffineur public à payer ses achats russes en yuan le mois dernier. Au moins deux des trois raffineurs privés indiens paient également une partie de leurs importations russes en yuan.

    Une source gouvernementale indienne anonyme a déclaré que “certains raffineurs paient dans d’autres devises comme le yuan si les banques ne sont pas disposées à régler les transactions en dollars américains”. Les sources ont noté qu’il n’a pas pu être immédiatement déterminé quelle quantité de pétrole russe les raffineurs indiens ont acheté avec des yuans, ajoutant qu’Indian Oil a payé dans cette monnaie pour plusieurs cargaisons.

    Les responsables indiens n’ont pas soutenu les mesures prises par l’Occident contre Moscou en réponse au conflit en Ukraine. Bien que New Delhi ait décidé de ne pas participer aux restrictions, les banques et les institutions financières indiennes restent prudentes quant au règlement des paiements afin de ne pas enfreindre involontairement d’autres mesures introduites contre la Russie.

    Un plafond de 60 dollars par baril sur les exportations maritimes de pétrole russe a été introduit par l’UE, les pays du G7 et l’Australie le 5 décembre 2022. Le mécanisme interdit aux entreprises occidentales de fournir des assurances et d’autres services aux expéditeurs de pétrole russe, sauf si la cargaison est achetée à un prix égal ou inférieur au prix fixé.

    Une mesure similaire visant les exportations de produits pétroliers est entrée en vigueur le 5 février. Elle fixe le prix des produits pétroliers raffinés importés de Russie à 100 dollars le baril pour le diesel et à 45 dollars le baril pour le fuel. Les mesures visent à réduire les revenus énergétiques de Moscou.

    En réponse aux sanctions, la Russie a réorienté ses approvisionnements vers l’Asie et d’autres destinations, ce qui l’a obligée, ainsi que ses clients, à trouver des alternatives au dollar pour régler les paiements. Selon Reuters, les raffineurs indiens ont également réglé certains paiements non libellés en dollars pour le pétrole russe en dirham des Émirats arabes unis.

    Les exportations de pétrole russe vers l’Inde ont atteint un nouveau sommet le mois dernier, après avoir augmenté pendant dix mois consécutifs, selon les données de la société d’analyse des matières premières Kpler. L’Inde, le troisième plus grand importateur et consommateur mondial de pétrole, s’est ruée sur le pétrole russe à prix réduit, avec des livraisons quotidiennes au pays qui ont bondi à 2,2 millions de barils par jour en juin.

    La décision d’utiliser le yuan chinois comme un panier efficace de devises non libellées en dollars américains est un signe du pragmatisme indien concernant son besoin d’approvisionnement énergétique et introduit progressivement un groupe reconnaissable de devises préférées, qui comprend la roupie indienne, le yuan chinois, le rouble russe et le dirham des Émirats arabes unis. Ce groupe pourrait encore s’élargir pour inclure d’autres monnaies comme le dollar de Hong Kong, le riyal saoudien et la roupie indonésienne, entre autres.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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