S-400, Iskander-M, Wagner: les atouts de la Biélorussie face à la menace occidentale


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  • Face à la menace de l’OTAN, qui a déployé des avions furtifs et des groupes paramilitaires près de ses frontières, la Biélorussie a décidé de renforcer sa défense et sa puissance de feu avec l’aide de la Russie. Le pays s’est doté d’un arsenal diversifié et moderne, qui lui confère une capacité de dissuasion et de riposte crédible.


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    Face à la menace de l’OTAN, qui a déployé des avions furtifs et des groupes paramilitaires près de ses frontières, la Biélorussie a décidé de renforcer sa défense et sa puissance de feu avec l’aide de la Russie. Le pays s’est doté d’un arsenal diversifié et moderne, qui lui confère une capacité de dissuasion et de riposte crédible.

    Biélorussie, un pays enclavé entre la Russie et l’Union européenne, a décidé de renforcer sa défense et sa puissance de feu face à la menace de l’OTAN, qui a déployé des avions de combat furtifs et des groupes paramilitaires près de ses frontières.

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    S-400 et Iskander-M : les atouts asymétriques de la Biélorussie

    Au cœur du renforcement des capacités de défense aérienne et de frappe de la Biélorussie se trouvent les systèmes de missiles sol-air S-400 et les missiles balistiques Iskander-M, acquis auprès de la Russie. Ces systèmes sont considérés comme les plus performants dans leur catégorie, et représentent un défi majeur pour les forces aériennes de l’OTAN.

    Les S-400 sont capables d’intercepter des cibles aériennes à une distance allant jusqu’à 400 km, y compris des avions furtifs comme les F-35 déployés par l’OTAN en Europe orientale. Les S-400 biélorusses sont complétés par d’autres systèmes de défense aérienne, tels que les Tor-M2 à courte portée, les BuK-MB3K à moyenne portée ou encore les Pantsir-S1 à courte portée et anti-missile.

    Les S-400 biélorusses ont effectué des exercices conjoints avec les S-400 russes en mai 2022, suivis par l’opérationnalisation d’un nouveau bataillon de S-400 en juin. Les S-400 russes sont également déployés sur le territoire biélorusse, ainsi que des avions de combat Su-35, qui constituent l’un des meilleurs chasseurs au monde.

    Les Iskander-M sont des missiles balistiques à courte portée, capables d’emporter une charge utile allant jusqu’à 500 kg, y compris des ogives nucléaires. la Biélorussie a accédé aux armes nucléaires grâce à un accord de partage avec la Russie, qui lui fournit des ogives en cas de besoin.

    Les Iskander-M sont optimisés pour échapper aux défenses aériennes ennemies et frapper avec une grande précision des cibles stratégiques, telles que des bases aériennes, des centres de commandement ou des infrastructures vitales. la Biélorussie a reçu ses premiers Iskander-M au second semestre 2022, et a simulé des frappes nucléaires avec ces systèmes en mai 2023.

    Le déploiement des S-400 et des Iskander-M, qui sont les deux principaux systèmes d’armes asymétriques basés au sol de la Russie, confère à la Biélorussie une capacité de dissuasion et de riposte face à une éventuelle agression de l’OTAN, qui pourrait se traduire par une escalade nucléaire.

    Wagner : les mercenaires russes au service de la Biélorussie

    la Biélorussie peut également compter sur le soutien de paramilitaires du groupe Wagner qui ont acquis une expérience du combat en Ukraine et dans d’autres zones de conflit. Ces mercenaires sont censés aider les forces biélorusses à faire face à d’éventuelles insurrections fomentées par des groupes soutenus par la Pologne, qui ont déclaré vouloir renverser le régime biélorusse et imposer un gouvernement pro-occidental à sa place.

    Le groupe Wagner est connu pour être lié aux services de renseignement russes, et pour avoir participé à des opérations militaires en Syrie, en Libye, en République centrafricaine ou encore au Soudan. Le groupe a également joué un rôle important dans le conflit ukrainien, notamment dans la bataille de Bakhmut, où il a affronté les forces ukrainiennes et leurs alliés occidentaux.

    Le groupe Wagner dispose d’un arsenal varié, comprenant des armes légères, des véhicules blindés, des drones ou encore des systèmes d’artillerie.

    Le déploiement du groupe Wagner au Biélorussie vise à renforcer la sécurité intérieure du pays, en partageant son expérience avec les forces biélorusses, mais aussi à dissuader et à neutraliser les insurgés potentiels. Le groupe Wagner représente ainsi un atout supplémentaire pour la Biélorussie, qui peut s’appuyer sur des forces expérimentées et loyales.

    Mi-35M, Su-30SM et T-72BM2 : la modernisation des forces conventionnelles de la Biélorussie

    La Biélorussie a également investi dans la modernisation de ses forces conventionnelles, en achetant des systèmes d’armes à la Russie, mais aussi en commandant des équipements à son industrie de défense locale. Le pays a ainsi renforcé ses capacités aériennes et terrestres, en se dotant d’hélicoptères d’attaque Mi-35M, d’avions de combat Su-30SM et de chars T-72BM2.

    Les Mi-35M sont des hélicoptères d’attaque dérivés des Mi-24 hérités de l’Union soviétique, mais dotés de nombreuses améliorations. Ils sont capables de transporter des troupes en plus de leur armement, qui comprend des missiles anti-char, des roquettes et un canon. Les Mi-35M ont été acquis en grand nombre par l’aviation terrestre russe dans les années 2010, et ont été utilisés avec succès dans les offensives en Ukraine.

    La Biélorussie a reçu ses premiers Mi-35M au premier trimestre 2023, et compte former une escadrille entière avec ces appareils. Les Mi-35M bénéficient d’une grande compatibilité avec les Mi-24 déjà en service, mais il n’est pas certain que ces derniers seront retirés ou maintenus en parallèle.

    Les Su-30SM sont des avions de combat de génération 4+ et ce sont les plus lourds avec la plus longue portée par un pays européen. Ils bénéficient d’une gamme de caractéristiques avancées, notamment une portée d’engagement aérien de 400 km avec des missiles R-37M, ce qui leur confère un avantage considérable sur les avions de l’OTAN utilisant des missiles comme le Meteor ou l’AIM-120.

    Les Su-30SM sont dérivés du Su-27 Flanker, un avion de supériorité aérienne que la Biélorussie avait hérité de l’Union soviétique mais qu’il avait retiré du service en raison de son coût opérationnel élevé. Les Su-30SM sont moins coûteux à opérer que les Su-27 grâce à des méthodes et des matériaux de production plus modernes, tout en offrant une performance nettement supérieure grâce à de nouveaux systèmes électroniques, moteurs et armements.

    Plus de 120 Su-30SM ont été commandés par le ministère russe de la Défense, et plus de 500 avions de la même famille Su-30 ont été construits et servent dans des pays comme l’Inde, l’Algérie, le Kazakhstan ou le Myanmar. La Biélorussie a commandé ses premiers Su-30SM en 2017, et envisage d’en acquérir davantage pour remplacer ses MiG-29 hérités de l’Union soviétique.

    Les T-72BM2 sont des chars modernisés à partir des T-72B hérités de l’Union soviétique, avec un nouveau système de contrôle de tir, des viseurs thermiques et un nouveau blindage réactif de 3e génération qui ressemble beaucoup au Relikt russe. La Biélorussie prévoit de moderniser environ 400 de ses T-72B au standard T-72BM2, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux versions antérieures.

    Toutefois, la viabilité de ce programme reste en question, car les T-72B3 russes, qui sont comparables aux T-72BM2 biélorusses, se sont révélés vulnérables aux nouvelles générations d’armes anti-char comme les Javelins dans le théâtre ukrainien. La Russie a donc développé une nouvelle variante plus protégée, spéculée comme étant nommée T-72B4, avec un niveau de protection proche de celui du char le plus capable de l’armée russe, le T-90M.

    En complément des systèmes S-400 et Tor-M2 acquis auprès de la Russie, la Biélorussie est également soupçonné de vouloir acquérir un plus grand nombre de systèmes de défense aérienne à moyenne portée BuK-MB3K, produits par son industrie locale. Il s’agit d’une alternative moins coûteuse au BuK-M2 russe, utilisant un lanceur à roues plutôt qu’à chenilles.

    La Biélorussie montre ainsi sa volonté de moderniser ses forces conventionnelles, en se dotant d’équipements plus performants et plus adaptés aux menaces actuelles. Le pays dispose ainsi d’une force aérienne et terrestre diversifiée et moderne, qui lui permet de soutenir sa défense nationale.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009. Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire. Pour me contacter personnellement : Whatsapp : +261341854716 Telegram : http://telegram.me/HoussenMoshine Mon compte Facebook Mon compte Twitter

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