Asselineau, Philippot… L’éclatement du souverainisme en France


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  • Dans une France et une élection présidentielle où le souverainisme est présent sur toutes les lèvres, difficile d’imaginer une situation plus ubuesque que l’absence de candidats souverainistes de ligne dure. Il serait sans doute temps de ranger sa veste de l’ego dans un placard et de mettre la casquette de l’union.


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    Dans une France et une élection présidentielle où le souverainisme est présent sur toutes les lèvres, difficile d'imaginer une situation plus ubuesque que l'absence de candidats souveranistes de ligne dure. Il serait sans doute temps de ranger sa veste de l'ego dans un placard et de mettre la casquette de l'union.

    Vu les candidats officiels à cette élection, on peut dire qu’elle ne servira à rien. Soit, on aura la continuité des mandats précédents dans une réalité mondiale qui sera de plus en plus dure, soit on aura un nouveau baptême de la continuité des mandats précédents dans une réalité mondiale qui sera de plus en plus dure.

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    La majorité des candidats Mainstream ont autant d’affiliation avec le souverainisme que Biden avec la jeunesse. Si on regarde la ligne dure, il y a 4 candidats déclarés et 5 partis qui se réclament du souverainisme avec le frexit. Nous avons l’UPR d’Asselineau, les Patriotes de Philippot, Debout de la France de Dupont-Aignan (même si ça se discute), République Souveraine de Georges Kusmanovic et Génération Frexit avec Charles-Henri Gallois.

    Sur les 4 candidats, il n’y a que Dupont-Aignan qui est passé et cela montre tout l’éclatement du souverainisme en France alors que cette dernière en a besoin plus que jamais pour éviter sa disparition et sa dissolution dans un gloubi-boulga européen. En sachant que Dupont-Aignan change souvent sa veste et il ne dit pas clairement son soutien au Frexit.

    Une réalité dont il faut tenir compte est que souvent, la majorité des français sont opposé viscéralement au Frexit parce qu’on leur a mis dans le crane que la France sera grande dans l’Europe alors que l’équation est inverse. Plus d’Europe équivaudra toujours à moins de France. Ceux qui disent le contraire sont des incompétents ou des collabos, faites votre choix !

    Une union impossible par l’ego

    Chacun des candidats souverainistes fait partie des petits candidats. Individuellement, ils ne peuvent pas espérer plus de 5 ou 6 %, alors pourquoi ne pas s’unir pour avoir une plateforme commune. Un bloc commun souverainiste serait beaucoup plus percutant sur le plan médiatique et politique. Et malheureusement, une guerre d’ego et le refus de se compromettre avec d’anciens adversaires est la principale raison.

    Asselineau a eu 293 parrainages alors qu’on sait qu’il possède l’un des meilleurs chasseurs de parrainage. Kusmanovic en a eu 49, Philippot en a eu un seul tandis que Gallois ne s’est pas présenté. Dans le cas de Philippot, ça peut se comprendre, il n’a pas privilégié cette élection parce qu’à lui tout seul, il a mené un combat contre la tyrannie sanitaire en France.

    L’organisation d’une manifestation coûte entre 15 000 et 20 000 euros et cela dépasser les 50 000 euros pour les grosses manifestations. Les Patriotes ont manifesté pendant plus de 70 semaines, en rassemblant à chaque fois des milliers de personnes dans le pire des cas et des millions dans d’autres. Il y a eu très peu débordements et la gauche dégénérée n’a pas pu infecter le mouvement.

    20 000 euros x 70 au minimum, faites le calcul ! La chasse aux parrainages coute entre 100 000 et 200 000 euros. Oui parce contrairement à ce qu’on pense, on ne va pas démarcher manuellement les maires. On engage des chasseurs qui le font à notre place. Et ils sont très chers. Tout ça pour dire que Philippot avait une bonne excuse pour n’avoir pas ses parrainages, mais ce n’est pas le cas d’Asselineau ou de Kusmanovic. Tous leurs efforts étaient concentrés pour avoir les parrainages, mais ils ne les ont pas eu. Cela veut dire bien des choses.

    Les affaires judiciaires de l’UPR, orchestrés par le pouvoir et pilotés par l’extrême-droite, ont entamé sérieusement la réputation de ce parti. C’était le but. La scission de Génération Frexit a également fait partir des cadres importants comme Gallois et feu Vincent Brousseau. Aujourd’hui, Asselineau a purgé l’UPR, mais il n’a pas les hommes autour de lui qui pourraient le hisser à un niveau supérieur. Dans chaque parti souverainiste, il y a des hommes d’exception, mais ils restent tous dans leur coin en espérant que le reste de la population viendra se coaguler autour d’eux par magie.

    Asselineau clame qu’il soutient le Frexit depuis 14 ans, mais depuis tout ce temps, sa parole a dû mal à passer dans les échéances électorales. Actuellement, Génération Frexit et Philippot soutiennent Dupont-Aignan, mais Asselineau fait la sourde oreille. On peut comprendre l’ego puisque c’est un homme qui a tout sacrifié, tout subi et il a démocratisé le Frexit plus que n’importe qui. C’est lui, qui par ses conférences, m’ont fait comprendre ce qu’était l’Union Européenne.

    L’union des souverainistes est plus que nécessaire pour tous ceux qui pensent que la France a encore un avenir. Pour les bobos, les collabos, les mythos, ils s’en foutent, leur haine de la France transpirent par tous les pores de leur peau. Plus vite la France mourra et plus vite, ils seront heureux dans leur vie. La faute à une lacune dans le désherbage des chienlits en 1945.

    Et Asselineau n’a pas de dauphin digne de ce nom, beaucoup trop de jeunes et beaucoup trop inexpérimentés pour être de taille contre le panier de crabes putréfiés du camp d’en face. Une union n’est pas une fusion. Le fait de soutenir le seul candidat souverainiste ne serait pas trahir l’UPR et chaque parti peut exister dans son coin. Et surtout, cette élection présidentielle ne sert à rien. En revanche, les élections législatives, régionales, municipales et européennes sont de vrais enjeux. Car comme l’élection présidentielle est noyauté par des putes déguisées en journaliste, des élections plus locales permettent à des petits partis de s’exprimer.

    Mais même dans ces petites élections, les souverainistes ont dû mal à percer. En revanche, une liste unie permettra, d’une part d’avoir de l’argent public ce qui est toujours appréciable, mais surtout, l’idée du frexit va entrer progressivement dans la tête des gens et c’est essentiel avant d’organiser un référendum.

    L’UPR comme les autres partis souverainistes doivent comprendre que dans leur coin, ils vont se faire allumer comme des canards. Ensemble, la victoire n’est sans doute pas acquise, mais la défaite sera moins humiliante.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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